3 juin 2013

Printemps de Bourges 2013 : une soirée avec Villagers, Lou Doillon et Woodkid

Le programme du Printemps de Bourges de cette année était résolument pop-rock.
Ce vendredi 26 avril présentait une affiche particulièrement alléchante avec Villagers, Lou Doillon et Woodkid. Petit résumé de la soirée.


Ce sont les irlandais de "Villagers" qui ont eu l'honneur d'entamer cette soirée. Le groupe offre une sorte de musique pop-folk avec des passages plus rock. Rien de révolutionnaire mais j'avais entendu dire beaucoup de bien de leur song-writing et c'est vrai que les morceaux sont bien foutus : beaucoup de variations, de moment rock plus appuyés, et, sur scène, tout le groupe se donne à fond et sait mettre en valeur les chansons au moment où il faut. 
Le chanteur a une voix très typée, puissante et toute en nuance. Le batteur est formidable lui aussi. Au début j'ai cru qu'il y avait une boîte à rythme qui l'accompagnait, après j'ai cru qu'il avait 3 bras mais finalement non il est juste super bon.
Deux coups de coeur évidents pour moi : les titres "The waves" et "The bell", les 2 perles de leur album "Awayland" qui est sorti en 2012. 


 

Après les Villagers, Lou Doillon rentre en scène. Je ne m'étendrais pas trop sur sa prestation parce que j'avoue que je n'ai pas vraiment accroché. Sa voix était à la limite du désagréable, très nasillarde (peut-être un problème de son ?), les musiciens avec elle font le boulot mais sans plus. Un bon point quand même pour l'ambiance très décontractée et chaleureuse car Lou Doillon semblait vraiment très à l'aise. A noter quand même la chanson "Places", au tempo évolutif parfaitement maîtrisé, qui donne très bien sur scène.


Et enfin la soirée s'est terminée avec "Woodkid". La salle est pleine d'ados en délire qui l'accueillent comme un dieu vivant. Le chanteur jouera d'ailleurs avec ça tout le long du concert, réclamant régulièrement qu'on l'acclame. J'avoue que ce côté prétentieux m'a un peu dérangé.
Mais il faut dire, à sa décharge, que Woodkid, alias Yoann Lemoine, a fait les choses en grand.
On m'avait dit :"tu verras, Woodkid en concert c'est décevant car il est tout seul sur scène". Ben en fait il étaient 13 sur scène !! 3 violons, 1 violoncelle, 3 cuivres (trompettes, trombone), 1 contrebasse, 2 percussionnistes, 1 synthés, et 1 type qui faisait des percus électroniques sur un un truc genre groovebox.
Autant dire que, avec tout ce monde, musicalement et visuellement c'était irréprochable et le spectacle est souvent beau et émouvant, notamment grâce aux percussions omniprésentes qui ajoutent de l'intensité à des compositions finalement assez classiques.
Le chanteur joue beaucoup sur le contraste : lui en short et casquette qui bouge partout et ses musiciens en chemises quasiment immobiles.
Les images de synthèses bizarroïdes sont projetées sur un écran géant en fond de scène et ajoute encore plus à la grandiloquence du concert.
Woodkid a fait le pari de jouer tout son album mais c'est presque un peu dommage car il y a beaucoup de chansons lentes qui se ressemblent beaucoup. Du coup, passé la première très bonne impression, on s'ennuie un peu vers le milieu du concert. Mais le groupe a gardé le meilleur pour la fin et enchaîne alors ses morceaux les plus connus et les plus rythmés : "Iron", "I love you", "Run boy run" et le concert se termine ainsi sur une ambiance de feu.

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