28 févr. 2019

Février donne le ton

L'année 2019 commence fort avec déjà de très bons albums...

A commencer par "Fever" de Balthazar. Ah quel plaisir de retrouver ce groupe belge qu'on croyait définitivement séparé, les deux membres principaux, Maarten Devoldere et Jinte Deprez, ayant sorti ces dernières années des albums solos remarqués. C'est sous une formation un peu différente que Balthazar revient puisque la violoniste-choriste-synthgirl, Patricia Vanneste, a quitté le groupe. Le bassiste Simon Casier est toujours présent et c'est lui qui est le plus en valeur sur cet album car la basse est largement mise en avant sur chacune des chansons : souvent groovy, l'instrument donne une couleur inédite à cet opus où on retrouve avec plaisir les chants très complémentaires de Maarten Devoldere (grave et trainant) et de Jinte Deprez (plus pop), des arrangements élégants et toujours ce parfait sens mélodique.




O est aussi de retour. O c'est Olivier Marguerit, musicien qui est resté longtemps dans l'ombre en accompagnant des groupes comme Syd Matters, et il vient de sortir son deuxième album solo "A terre !" après le génialissime "Un torrent la boue" de 2016. L'album est déjà encensé par les critiques et à juste titre car c'est un vrai régal : de la pop à l'état pur, très créatif, avec des choeurs très touffus qui sont devenus une des marques de fabrique du musicien. C'est en français et ça sonne ! Comme sur "Tu sais je ne sais plus" et sa fin venue de nulle part.




On continue avec une réédition de la fin de l'année 2018 : "Electric Ladyland" de Jimi Hendrix qui ressort en version 3 CD avec démos et prises alternatives et, en prime, la pochette initialement envisagée par le guitariste : une photo prise par Linda Eastman à Central Park où Hendrix pose avec des enfants sur la statue de Alice in Wonderland. On réécoute avec bonheur, en version remasterisée, quelques-uns des meilleurs morceaux de Hendrix comme "Crosstown Traffic", "All along the watchtower", "Voodoo Child (Slight Return)" et "Burning of the Midnight Lamp".


 

Après la Belgique, la France et les USA, on file en Angleterre pour le dernier album de Toy "Hapy in the hollow". Rock sombre agrémenté d'électronique et d'une petite touche de post-rock psychédélique, le disque est un délice à écouter et à décortiquer. On est souvent plus dans l'expérimentation sonore que dans la recherche du hit mélodique (le chant est à cet effet très en retrait) et le groupe baigne ses chansons dans une ambiance calme mais ténébreuse comme sur le superbe "Warmth of the day".




On termine la sélection du mois avec un extrait de Queen. Et oui comment passer à côté après les récompenses reçues aux Oscar par le biopic "Bohemian Rhapsody". Si le film a ses qualités (les prestations scéniques) et ses défauts (des erreurs ou raccourcis chronologiques), on en ressort en se disant que c'était quand même un putain de groupe exceptionnel !