22 mai 2022

Wet Leg, Ceramic Animals et High Pulp : un vent de renouveau

... et un revenant...

Ceramic Animals - "Sweet Unknown"
 
C'est quoi ?
"Sweet unknown" est le quatrième album du groupe américain Ceramic Animals.

On aime :
De la musique pop-rock décontractée bâtie autour de ses guitares électriques.
Des arrangements et des effets un peu rétro.
La sensation de spontanéité sans filtre dans leurs compositions qui leur permet de varier les ambiances (pop, rock, country, soul...).
Le groove de la fin de "I Love a Stranger".
Un album feel good avec des mélodies simples à reprendre en chœur ("Valerie", "Forever Song" ...).
Le doux "Sweet Unknown" qui rappelle les débuts de Coldplay.
Le soul et funky "I Don't Wanna Wait"

On aime moins :
Des mélodies un peu trop faciles parfois ("Valerie").
 

 
Wet Leg - "Wet Leg"
 
C'est quoi ?
Wet Leg est un jeune groupe de rock britannique composé de deux musiciennes originaires de l'île de Wight.
 
On aime :
Du rock frais et entraînant.
Le mélange de voix chantées-parlées, essence même de l'album.
Un élan d'énergie contagieux.
Les accords étranges du refrain de "I Don't Wanna Go Out".
Les chœurs de copains pas toujours justes de "Supermaket".
Le cri primal sur la fin de "Ur Mum".
Les déjà classiques "Chaise Longue" et "Wet dream".

On aime moins :
Il manque un petit morceau pour respirer, toute cette énergie c'est plus de mon âge.
 


Cascadeur - "Revenant"
 
C'est quoi ?
Le chanteur français (et masqué) Cascadeur est de retour ! Après deux albums entièrement en anglais, le bien nommé "Revenant" se risque dans la langue de Molière.
 
On aime :
Retrouver Cascadeur, sa voix hyper aiguë et ses arrangements aériens de piano, synthés, cordes et thérémine.
Un univers mélancolique et onirique.
"La Promesse" et son refrain sifflé à la Morricone.
"Young" et ses choeurs d'enfants.
Le duo "Wanted" et son riff de guitare.

On aime moins :
Des textes en français un peu kitsch et parfois trop naïfs ("Rapaces"...).
 


High Pulp - "Pursuits of Ends"
 
High Pulp est un groupe de Jazz expérimental américain. "Pursuits of Ends" est leur deuxième album.

On aime :
Une dominance jazz (saxo, claviers, percus) mais avec des touches de post rock et d'électro.
Des percussions incroyables !
Des morceaux endiablés techniquement bluffant.
Le psychédélique "Window to a Shimmering World".
La basse groovy de "Chemical X".
 

 

6 mai 2022

Les disques qui m'ont marqué #3 The Doors : "The Doors"

 

 
Une amie m'a dit un jour : "Il y a les musiques qu'on n'aime pas, les musiques qu'on aime et les musiques dans lesquelles on se sent bien. Et dans la musique des Doors, je me sens bien."
 
Pas faux.
 
Les Doors ont un univers musical, souvent planant, aux sonorités douces, et la voix suave de Jim Morrison, mélange de sensualité et de mystère, accentue cette sensation de cocon sonore.
 
Même si j'avais dû entendre quelques chansons d'eux avant, j'ai véritablement découvert le groupe à la sortie du film "The Doors" d'Oliver Stone en 1991. J'avais alors 16 ans et, quand on est ado, l'histoire de Jim Morrison, où se mêlent poésie, provocation, concerts interrompus par la police, rock, drogues, et mort autant mystérieuse que prématurée, fascine forcément.
 
 
Le film, avec Val Kilmer en Jim Morrison

 
Le premier album que j'ai acheté des Doors a été "Strange Days" (leur deuxième LP) et c'est sans aucun doute mon préféré. Mais celui qui m'a le plus marqué est leur premier album (sobrement intitulé "The Doors") tout simplement pour les souvenirs qui y sont associés.
 
C'était en effet l'album qu'on écoutait le plus à l'internat du lycée (pendant mes études post-bac, un internat sans surveillant où notre chambre est rapidement devenu le lieu où il fallait aller pour écouter de la musique).
 
"Break On Through (To The Other Side)" et "Light My Fire" faisaient l'unanimité parmi tous les copains de chambrée mais il y avait deux morceaux en particulier qu'on adorait passer.
 
Lorsque l'humeur était festive (très souvent en fait), on mettait "Alabama Song (Wisky Bar)" et on se lançait dans une interprétation à la fois vocale (les paroles sont on ne peut plus simples à comprendre même avec un niveau d'anglais ras des pâquerettes comme le nôtre) et chorégraphique puisque sur les refrains tout le monde tournoyait bras dessus bras dessous dans la pièce.
 
Avec cette image, je suis sûr que vous avez deviné quelle est la deuxième chanson
 
Et lorsque l'humeur était plus à l'introspection, c'est "The End" qui avait nos faveurs. Un long voyage conduit par une musique hypnotique et des paroles à la fois mystérieuses et explicites où l'esprit semble se perdre et se faufiler silencieusement comme le serpent de la chanson ("Ride The Snake...").
 
C'est surtout ça un album qui marque, un vecteur d'émotions, un évocateur de souvenirs...