28 juil. 2022

Le retour de Porridge Radio et de JB Dunckel, ainsi que de belles voix françaises avec Ibeyi et Marie-Flore

 ... quelques douceurs pour l'été...

JB Dunckel - "Carbon"

Quand un ancien membre du duo Air sort un album, c'est toujours un petit évènement.
Et les fans du groupe français seront comblés avec ce nouveau disque de JB Dunckel dont les sonorités ne sont pas sans rappeler celles de Air.
Synthés, morceaux planants, la ressemblance est encore plus flagrante sur les quelques morceaux chantés où les effets sur les voix sont très caractéristiques.
Calme et apaisant, le disque prend vraiment son envol sur le génial "Dare" et "Sex Ufo".


 

Porridge Radio - "Waterslide, Divin Board, Ladder to the Sky"

A peine deux ans après "Every bad", le groupe britannique Porridge Radio revient avec un nouvel album, toujours amené par l'excellente Dana Margolin (au chant, à la guitare et à l'écriture).
Le son est brut, vintage, et les arrangements minimalistes (guitare, basse, batterie, chant et clavier) donnent une impression très appropriée (pour leur style pop-rock) d'enregistrement en live.
Dana Margolin est très inspirée et nous entraîne à travers son chant émouvant, souvent à bout de souffle, dans des compositions où la répétition des mots et des riffs fait monter les morceaux en intensité comme sur "Birthday Party" et le magnifique morceau final "Waterslide, Divin Board, Ladder to the Sky".


 

Ibeyi - "Spell 31"

5 ans après "Ash", les jumelles franco-cubaines Ibeyi sont de retour avec "Spell 31".
On y retrouve ce qui fait l'originalité du groupe, ce mélange de modernité et de tradition.
Modernité dans les sons, basses, beats et synthés, et tradition dans les (superbes) arrangements vocaux, chant et chœurs et dans l'ambiance presque tribale de certains morceaux.
Un album beau et enivrant, articulé autour du rythme et de la voix... mais terriblement court (10 titres pour juste 25 minutes !).



Marie-Flore - "Je sais pas si ça va"

A un peu plus de 30 ans, la chanteuse traîne toujours sa mélancolie et son pessimisme qui font aussi tout son charme.
Habituée à une variété française électro-épurée, la chanteuse s'offre une petite incursion disco sur son single "Mal barré" (tendance actuellement). Un essai très réussi même si elle excelle dans un registre plus intime.
La plupart des morceaux sont d'ailleurs construits autour d'une première partie chantée sans section rythmique et une deuxième plus relevée. Efficace même si cela crée un petit sentiment de répétition le long de l'album.
Quelques vraies réussites s'en dégagent comme "Je sais qu'il est tard" (et sa parfaite accroche introductive), "Je me connais" (et ses beaux arrangements aériens) et "Bientôt".