Elu par plusieurs sites spécialisés comme l'album de l'année 2022, "Ants From Up There" a en effet beaucoup d'arguments pour séduire.
D'abord
une ambiance très particulière : violon, cuivres, piano et guitares,
on se croirait au cœur d'un pub irlandais (mais un pub irlandais en fin de soirée lorsque l'ambiance est au plus sombre).
Le chant est également à l'honneur : rock, un peu brut, il sait apporter des temps forts à chaque chanson ("Chaos Space Marine", "Bread song", "Haldern").
Enfin, si le groupe britannique Black Country, New Road nous offre des morceaux longs par rapport au standard actuel, c'est pour
mieux faire monter doucement en intensité les chansons ("The Place Where He Inserted the Blade"). Ils se permettent ainsi de prendre leur temps lors de succulents passages musicaux qui se terminent en apothéose comme sur "Basketball Shoes".
Un an après le premier volume, voilà la suite délirante de Gadzooks où le multi-talentueux Caleb Landry Jones nous replonge dans son univers psychédélique à la sauce 60's.
Orgues, guitares, cuivres, cordes et surtout sonorités bizarroïdes sont de la partie évidemment.
Mais
s'il est complètement barré dans ses arrangements, ce sont de vraies
chansons structurées que nous propose ce jeune artiste et chaque morceau
a sa part mélodique et ses multiples changements épiques ("The Shanty Shine").
Si vous n'êtes pas coutumiers de ce genre de musique, va falloir vous accrocher !
9 ans sans nouvelle... Yodelice est enfin de retour avec un album mélancolique et épuré, essentiellement acoustique.
Même si quelques touches de guitare électrique viennent parfois renforcer sa guitare acoustique, c'est sa voix chaude, délicatement susurrée, souvent doublée et accompagnée de chœurs délicats, qui domine cet album.
Aucune trace de section rythmique, l'ambiance est feutrée, digne d'une soirée d'hiver au coin de la cheminée.
Le compositeur, dont le précédent album ("Square Eyes") sonnait résolument plus rock, ne nous avait pas habitué à une telle sensation d'intimité.
Même si l'ensemble est par conséquent assez uniforme, on se laisse bercer par la douceur des chansons ("Trust Fall", "Another feeling", "Rage").
On ne présente plus "Harvest" : sorti en 1972, album mythique et typique de la période fin des années 60 début 70.
Alors qu'en reste t-il cinq décennies plus tard ?
Des
guitares acoustiques, du pedal steel, la voix aiguë caractéristique de
Neil Young. L'album est ancré dans son époque et on l'écoute comme tel.
Mais quel bonheur !
"A Man Needs a Maid" (qui tranche par son orchestration classique, cordes et cuivres), "Heart of Gold", "Old man"... Que de classiques intemporels !
Le coffret "50 th Anniversary" sortie en 2022 est principalement l'occasion de découvrir des versions live de l'album et quelques inédits.
Et alors que cet article paraît, on apprend que David Crosby (son meilleur ennemi) vient de s'éteindre...
