6 déc. 2012

Balthazar récidive


Après un premier album "Applause" que nous avions adoré, le groupe belge Balthazar vient de sortir un deuxième opus ("Rats") et on est encore une fois conquis.

L’album est dans la droite ligne du précédent et on y retrouve la patte du groupe : des voix traînantes sur des mélodies très travaillées, des chœurs « chorale », quelques touches de cuivre et de violon.

Mais « Rats » se démarque malgré tout du précédent. Moins pop, plus sobre, ce que l’album perd un peu en légèreté il le gagne en impact émotionnel à l’image du morceau "Lion’s mouth (Daniel)", avec ses chœurs d’outre-tombe qui vous prennent aux tripes. Et il y a d'autres réussites comme "Later", "The oldest of sisters" (le morceau le plus proche de l'album précédent), "Listen up", "Sinking ships".

Le groupe a dépassé ses influences (Cohen, Gainsbourg revendiqués mais on pense aussi parfois à Radiohead) et a véritablement sorti un album majeur, beau et subtil.
Les arrangements sont tout simplement exceptionnels et on est d’autant plus admiratif en constatant sur le livret que Maarten Devoldere et Jinte Deprez, les 2 petits génies du groupe, ont composé et produit eux-mêmes l’album.

On écoute le tout en boucle sans se lasser... un vrai bijou.

21 nov. 2012

Radiohead, Bercy, Octobre 2012




Après les 2 concerts de Nîmes, j'ai fait également les 2 concerts de Paris, en octobre à Bercy. Je n'ai plus manqué un de leur concert a Paris depuis Nov 95. J'ai trouvé le groupe en forme et content d'être parmi nous. Autre bonne surprise, le son, vraiment meilleur qu'il y a 4 ans.
Par rapport aux autres tournées ou Radiohead faisait la même salle 2 soirs de suite, j'ai trouvé que les setlists étaient trop proches même si Radiohead est l'un des rares groupes "mastodonte" a change de setlist tous les soirs. C'est tout a leur honneur et cela confirme que ce sont des musiciens accomplis... J'ai tout de fois préféré la setlist de jeudi soir.
En live, les chansons de TKOL prennent un peu d’épaisseur. Contrairement a la critique, je n'ai pas vraiment apprécié cet album mais bon, Radiohead pourrait désormais péter dans un micro que la critique trouverait cela quand même génial!
Enfin, je vais peut être m'attirer les foudres de certains mais je trouve que Thom chantait mieux avant en concert si bien qu'il lui arrive de chanter faux de temps en temps (c'est assez rare quand même).

Damien (nov 2012)

 

2 nov. 2012

Chancery Sessions, octobre 2012

Pluto Intelligence Agency a terminé l'enregistrement de son dernier album !
Faisant suite à la session de juillet 2011, aux Blue Orange Resorts à Saint Tropez, nous avons cette fois ci choisi la région Parisienne pour nous retrouver (plus facilement, mais nous avons usé de nouveau de tous les moyens de transport: avion, voiture, camion et même moto...).
Dans une superbe maison de campagne, nous avons mis en boite les titres manquants à la finalisation de notre nouvel album, qui devrait voir le jour au printemps 2013, avec une douzaine de titres rocks et prog-rock...


quelques photos de la session:











vous pouvez trouver toutes les photos sur notre site flick habituel:
http://www.flickr.com/photos/hoap/sets/72157631883871323/detail/

notre site my-space a été mis à jour, avec notamment une vidéo d'une reprise de Paranoid Android par le groupe... : http://fr.myspace.com/pluto-intelligence-agency/videos/video/109062088

Le groupe doit maintenant se concentrer sur le mixage de l'album, et la préparation d'un petit film-documentaire qui va accompagner la sortie de ce disque !

see U soon!

Pluto Intelligence Agency

25 avr. 2012

Printemps de Bourges : soirée Pop/Rock


Hier soir avait lieu la soirée Pop/Rock au Printemps de Bourges. Au programme : The Barr brothers, Rover, Balthazar, Jacuzzi boys, Baxter Dury et The Minutes.
Ne connaissant aucun des groupes, ou alors uniquement de réputation et sur 2-3 morceaux, j’y suis allé totalement sans a priori.
Petite résumé de la soirée, dans l’ordre chronologique :

THE BARR BROTHERS

Voix à la Bob Dylan et guitare acoustique, The Barr Brothers, groupe de 4 musiciens de Montréal, a un répertoire clairement folk américain. Mais plusieurs éléments sur scène apportent un brin d’originalité. D’abord le guitariste n’est vraiment pas manchot, la partie mélodique et rythmique à la guitare est vraiment très agréable à voir et à écouter. Ensuite, un des membres du groupe joue de la harpe, une vraie grande harpe, plus grande que le chanteur d’ailleurs. Même si l’instrument n’est pas particulièrement mis en avant, certains passages guitare-harpe sont très réussis. Et pour finir, tous les membres du groupe jouent régulièrement d’instruments un peu inattendus : roue de vélo avec un archer, fil de nylon frotté sur les cordes de guitares…
Bref, avec des compositions folk classiques mais soignées et des arrangements originaux, The Barr brothers a fort bien débuté la soirée.


ROVER

Rover est un groupe français principalement axé sur le chanteur d'origine libanaise. Les morceaux, dans une veine pop sombre et mélancolique, sont plutôt accrocheurs et certains font même mouche immédiatement (« Aqualast », « Remember »). Le chanteur est assez impressionnant : il faut imaginer un Gérard Depardieu années 70 sur scène, forte carrure, cheveux longs, des yeux brillants mis en valeur par l’éclairage et une voix d’une puissance incroyable. Le type arrive à avoir une voix de tête aussi forte que sa voix de poitrine, c’est assez surprenant. Mais paradoxalement, cette voix puissante est finalement assez agaçante car le chanteur en use et en abuse : il n’arrête pas de changer allant d’une voix normale (plutôt agréable) à une voix de tête puissante, juste mais pas très belle en passant par une voix roque à l’accent germanique.
Bref, impression mitigée à la fin du set mais on sent qu’avec un peu plus de simplicité, le groupe peut faire de grandes choses.


BALTHAZAR

Balthazar c’est mon gros coup de cœur de la soirée. Ce groupe belge que je ne connaissais pas du tout a  littéralement conquis le public.
Sur scène, le batteur est en retrait mais les 4 autres membres du groupe (bassiste, guitariste-chanteur, claviériste-chanteur et claviériste) sont au même niveau sur le devant de la scène.
Leurs compositions peuvent paraître simples, elles tournent à chaque fois sur 2-3 accords, un riff de basse ou un riff de guitare, mais la variété des arrangements fait qu’on ne s’ennuie pas une seconde.
Définir le style n’est pas facile : pour faire simple disons que chaque morceau balance entre du Gorillaz et du Phoenix et que le tout est plutôt entraînant. Le rythme est souvent en demi-tempo chaloupé, les synthés produisent des sons étranges fantastiques, la basse est très présente et les deux chanteurs alternent chant brit-pop classique et phrasé désenchanté et arythmique un peu à la The XX. Chaque morceau alterne phases pop, rock, rock-électro et quand, régulièrement, les 4 membres du groupe se mettent à chanter en harmonie, on se dit que ces belges sont vraiment très très forts.
Bref, difficile de passer après eux…


JACUZZI BOYS

Bon, là je vais pas m’éterniser parce que j’ai pas du tout aimé. Jacuzzi boys est un groupe américain qui fait du rock garage assez tribal et trivial. Sur scène, ils sont 3 : guitare, basse et batterie. Ca va vite, très vite, le bassiste joue sur 2 notes et le guitariste sur 2 accords majeurs.
Le chanteur, avec des cheveux longs sur les yeux un peu comme Cousin Machin dans la famille Adams, a une voix aigue un peu éraillée à la AC/DC. Mais y a pas vraiment de mélodie au chant ; d’ailleurs le volume du chant est très en dessous du reste.
La distorsion de la guitare est à fond et le guitariste a eu la bonne idée au milieu du concert de mettre le bouton de réglage de volume de son ampli jusqu’à la position « Eleven » histoire de faire reculer les derniers spectateurs sobres 10 mètres derrière la scène. Devant la scène, 4-5 personnes qui visiblement ont bu tellement de bières qu’ils ne se rendent pas compte que leurs tympans sont en train d’exploser, pogotent joyeusement.
Bref, je m’arrête là. Coup de chapeau quand même au batteur qui joue à 100 à l'heure et sue sang et eau pendant 1 heure sans discontinuer (il n'y a pas de pause entre les morceaux).


BAXTER DURY

Baxter Dury est un chanteur anglais, fils de Ian Dury pour ceux qui connaissent. Sur scène il est accompagné par quatre très bons musiciens (basse, guitare, batterie, clavier). Lui joue également un peu de clavier.
Le set était assez sympa. Les morceaux sont assez complexes (rarement de classique couplet-refrain), l’instrumentation est clairement pop mais l’ambiance est très kitsch.
Le chanteur, déjà, a un look « so british » en costard et cravate fine et une tête qui fait penser à Patrick Jane, le héros de la série « Mentalist ». Le guitariste joue comme un dieu… mais porte un marcel. La claviériste joue sur un vieux ROLAND JUNO des sons bien pourris tels qu’on les trouve sur des claviers premier prix. Le bassiste, portrait craché du professeur Rogue dans Harry Potter, assure en jouant des lignes de basses très mélodiques. Le chanteur ne chante pas vraiment mais parle la plupart du temps, le guitariste et la claviériste s’occupant d’apporter une touche mélodique sur des chœurs ou des refrains chantés.
Bref, l’ambiance est décalée, le groupe ne se prend pas au sérieux mais les morceaux sont malgré tout très travaillés et on passe un bon moment.


THE MINUTES

Dernier groupe de la soirée et je ne vais pas non plus m’étendre dessus puisque c’était un peu dans la même veine que JACUZZI BOYS, à savoir du rock-garage, et que c’est décidément pas trop mon truc.
Comme JACUZZI BOYS, le groupe sur scène est composé de 3 personnes : batteur, guitariste bassiste.
Mais contrairement à leurs prédécesseurs, le groupe ne confond pas volume sonore et énergie. Les morceaux sont certes très rock mais ils sont carrés, la guitare est propre, les riffs incisifs et le bassiste fait un travail extraordinaire. Le tout dégage une énergie comparable aux premiers temps de Supergrass sans atteindre leur sens mélodique, notamment au chant.
Bref, sympa à écouter et à regarder mais assez répétitif.


Voilà le bilan de la soirée. Si je devais en faire un classement personnel, je mettrais dans l’ordre : Balthazar, The Barr brothers, Baxter Dury, Rover, The Minutes, Jacuzzi boys.
Et je conseille vivement d’écouter Balthazar même si je ne sais pas encore si leurs albums en studio sont à la hauteur de leur musique sur scène.

4 janv. 2012

Mon top album 2011

L’année 2011 est terminée et comme j’adore faire des compils et des bilans, je ne résiste pas à vous présenter les 5 albums que j’ai préférés cette année :


"Angles" par The Strokes
Oui je sais il paraît que l’album est moins bon que "Is this it".
Oui je sais, on a entendu des centaines de fois "Undercover the darkness" à la télé et à la radio.
N’empêche que j’ai adoré cet album dans lequel on ne s’ennuie pas une seconde et qui fait le coup du mélange pop-rock-année80 un peu comme "The suburbs" d’Arcade Fire mais en beaucoup plus "rock’n roll". Les riffs de guitare et les arrangements, faussement simplistes, sont terriblement efficaces. Une fois le disque terminé, on en redemande.

"The human octopus" par Cascadeur
Un album magnifique, doux et mélancolique. Les arrangements sont épurés mais tout est dans l’atmosphère et dans la voix fragile et aérienne du chanteur… français s’il vous plaît. Les mélodies sont entêtantes et on se laisse bercer du début à la fin de l’album. Mention spéciale pour "Walker" et "The end" qu’on se prend à fredonner inlassablement.

"Velociraptor!" par Kasabian
Je ne m’étendrais pas longtemps sur cet album (indispensable) dont j’ai déjà parlé dans ce blog. Un peu moins entraînant que les précédents albums du groupe, cet album est néanmoins mon préféré : les paroles psychédéliques de "La fee verte" (prononcez l"a fi veurte)", la ballade "Goodbye kiss", les synthés de "I hear voices", l’atmosphère orientale de "Acid turkish bath" et la spontanéité de "Velociraptor" (la chanson) sont de grands moments.

"Franky knight" par Emilie Simon
Et oui, osons les albums français dans un top5 de l’année. J’avoue, j’ai un petit faible pour Emilie depuis que je l’ai vue en concert en 2006. J’avais été complètement séduit à l’époque par l’aspect expérimental et intimiste de sa prestation.
L’album "Franky knight" est un hommage à son compagnon François Chevallier mort de la grippe A en 2009. Quand on a dit ça, on pourrait croire qu’on a presque tout dit. L’album est bien sûr énormément émouvant… Bien sûr, certains morceaux sont très mélancoliques comme "Mon chevalier" ou "Bel amour". Mais il y a aussi des morceaux plus "enjoués" comme "Franky’s princess" et "I call it love". Et les arrangements (piano tout en retenue, chœurs, cordes, cuivres), très réussis, apportent une note d'espoir à des paroles d'une simplicité et d'une sincérité plus romantiques que tragiques. Seul petit bémol : je suis pas adepte des envolées vocales à la Kate Bush. Heureusement, elles sont rares.

"The english riviera" par Metronomy
L’album a fait un carton cette année ; je l’ai donc écouté pas curiosité… Et j’ai adoré. A la fin de l’écoute de l’album, on se dit tout simplement que c’est du super bon boulot. C’est de l’électro-pop finement arrangée, très zen, très cool où tous les détails sont un délice pour les oreilles : mélodie et sons de guitare, de basse, de synthé sont parfaitement choisis et mixés. Les voix n’en font pas des tonnes ; elles sont tout simplement bien placées et bien adaptées à l’ambiance générale portée par la musique.
Malgré tout, les chansons ne sont pas du tout froides ("We broke free", "Everything goes my way", "She wants") et on sort de cet album avec un grand sourire.