1 mars 2022

Les disques qui m'ont marqué #2 Radiohead : "OK Computer"

 


Dans l'histoire de la musique il y a des disques charnières. Et clairement, pour moi, il y a un avant et un après "OK Computer".

On est en 1997 et c'est un pote musicien (merci Guillaume !) qui me conseille d'écouter cet album qui vient alors tout juste de sortir. A cette époque, pas d'internet, pas de Youtube, je lui fais confiance et j'achète le CD.

Retour à la maison, je mets le disque sur ma chaîne hi-fi.

Pour les plus jeunes : ça ressemblait à ça, une chaîne hi-fi

 

Première chanson ("Airbag") : oui bon OK pas mal.

Arrive ensuite "Paranoid Android" et le choc est vertigineux !
Je me revois, allongé sur le tapis dans ma chambre, mettre en boucle cette chanson encore et encore, et écouter notamment, totalement fasciné, les chœurs caverneux de la 3ème partie du morceau ("Rain down...") qui arrivent, apaisants, après toutes les guitares déchainées et les cris de Thom Yorke de la 2ème partie.

 

D'autres chansons tout aussi fortes m'attendaient dans la suite du disque : "Exit Music (For a Film)" avec la voix énormément réverbérée de Thom Yorke qui vous prend aux tripes dès les premières secondes du morceau (et encore plus quand il entame "You can laugh..."), "Karma Police" et sa mélodie imparable, "No Surprises" bien sûr avec ce chant détaché si caractéristique qui contraste avec le son cristallin du glockenspiel, "Lucky" avec ses guitares stridentes...

... et j'avoue avoir un petit faible aussi pour "Climbing Up The Walls" (mélodie, paroles, chant, batterie, effet sur la voix.. j'aime tout sur ce titre).

Exit Music (For Romeo + Juliette)
 

Et tout le long de l'album, il y a cette recherche du son, de l'arrangement original (bien aidés en cela par le producteur Nigel Godrich), mais aussi une certaine innovation dans l'écriture des paroles (un sens de la formule, un regard sur notre époque, l'expression d'un malaise et d'un malêtre).

En studio avec Nigel Godrich

 

Il y a un avant et un après "OK Computer". Radiohead a montré qu'il était possible de faire un album rock, moderne, sombre, cérébral, critique de son époque, qui secoue aussi bien le corps que l'esprit.

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