17 févr. 2022

Les disques qui m'ont marqué #1 The Beatles : "Abbey Road"

 

Comment évoquer les albums qui m'ont marqué sans parler d'un album des Beatles !

Il faut pour cela faire un grand bond en arrière dans le temps, vers 1989-1990. A cette époque j'écoute beaucoup de musique, principalement les derniers artistes du Top 50.

Et puis, en 3ème au collège, j'ai en cours d'anglais un professeur fan de musique des années 60 et 70
(M. Deletang, le prof qu'on voulait tous avoir) qui fait découvrir aux élèves des groupes comme The Who, Meat Loaf ou Pink Floyd à travers l'étude de leurs chansons et un club d'échanges de cassettes audio (sans parler du club cinéma du mardi soir où on pouvait voir en VO des films dont on raffolait comme "Christine" de Carpenter ou les James Bond avec Roger Moore).
 
 
Un vrai éveil musical sur une période créative que j'ai trouvée tout de suite fantastique (il faut dire que des extraits de "Tommy", "Phantom of the Paradise" ou du "Rocky Horror Picture Show", ça marque à cet âge) et qui m'a donné envie d'en découvrir encore plus. 
 
Difficile de me souvenir précisément quel album des Beatles j'ai écouté en premier. Ce qui est sûr c'est que ça se joue entre "Sgt Pepper", l'album blanc et "Abbey Road", les 3 vinyles que mon père avait à la maison. 
 
Ce qui est sûr également c'est que j'avais trouvé les 3 albums incroyables et que je suis devenu très rapidement un fan inconditionnel du groupe, économisant chaque semaine mon argent de poche pour m'acheter un par un chaque CD de leur discographie officielle (moins importante que maintenant heureusement) pour finir, lors de mon année de Terminale, avec l'achat de l'album "Rubber Soul" (celui dont la track-list m'attirait le moins à l'époque et qui est devenu aujourd'hui un de mes préférés). Chaque nouvelle acquisition était l'occasion de discussions passionnées avec Etienne (ami, fan des Beatles lui-aussi, et membre fondateur de notre groupe de musique du lycée, les "Destroy Corn Flakes") sur tel arrangement ou telle innovation technique.
 
La discographie avant les années 90

 
Alors pourquoi choisir "Abbey Road" ?
 
D'abord parce que j'ai quand même gardé un souvenir des premières écoutes du vinyle : la fin brutale de "I Want You (She's So Heavy)" et ma conviction que le disque devait avoir un problème pour que ça se termine comme ça ! (il a fallu attendre d'avoir une version CD pour constater que vraisemblablement cet arrêt était complètement volontaire).

Et puis "Abbey Road" reste un des meilleurs albums du groupe avec des chansons parmi leurs plus célèbres comme "Come Together", "Something", "Here Comes The Sun".
Curieusement, alors que c'est clairement Paul McCartney qui est le moteur artistique des Beatles à cette époque, ce sont ses acolytes Harrison et Lennon qui sont à l'honneur.
 
Harrison au top de sa créativité
 
C'est aussi un album avec des arrangements magnifiques, l'utilisation des premiers synthétiseurs Moog et les scores classiques aux petits oignons de George Martin
 
Un peu encombrant ce synthé !

Et on y retrouve ce qui fait en partie le charme des Beatles à savoir la parfaite maîtrise de leurs influences, de la chanson à écouter en famille ("Maxwell's Silver Hammer", "Octopus's Garden") au sulfureux et funky "Come Together" (quel son révolutionnaire pour l'époque !), en passant par le rock'n'roll ("Oh! Darling"), le jazz-fusion de "I Want You (She's So Heavy") qui se termine en rock bien sale, l'arrangement vocal de "Because"... et tous les autres petits bijoux de pure pop.
 


Et puis bien sûr, il y a cet OVNI, le medley de la face B, 16 minutes de morceaux enchaînés inédits, 16 minutes de pur bonheur qui se terminent en apothéose avec l'émouvant "Golden Slumbers", l'entraînant "Carry That Weight" et l'épique "The End" avec solos de guitares et de batterie.
 
 
Et, en conclusion parfaite d'une carrière inégalée, la phrase finale de "The End" venait résonner en moi comme une véritable philosophie de vie que j'écrivais un peu partout dans mes cahiers de cours (ah la jeunesse...).
 
"And in the end the love you take is equal to the love you make."
 

 

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