1 mai 2018

Retour sur le Printemps de Bourges 2018 - Part 1


Et voilà, encore un Printemps de Bourges derrière nous : 150 artistes et 80 000 spectateurs payants, nouveau record d’affluence !

Si la programmation a une nouvelle fois, à mon goût, manqué de tête d’affiches internationale, les petites salles ont comme d’habitude accueilli de bons groupes, moins exposés mais à l’identité musicale forte


Petite revue de concerts…


Le mercredi soir, direction le théâtre Jacques Cœur. La salle est pleine à craquer (330 places), le public, d’un certain âge, attend sagement le commencement de cette soirée étiquetée jazz-pop.


Premier artiste à se présenter sur scène (et c’est principalement pour lui que je suis venu) : Tamino. Le chanteur et guitariste belge d’origine égyptienne enchaîne ses morceaux pop mélancoliques accompagné par un batteur et un claviériste. Son style fait penser à un mélange de Radiohead et de Jeff Buckley mais il y a en plus parfois de petites touches orientales dans sa manière de chanter. Pas de folie au niveau des arrangements, mais quelle voix, et quelle émotion portée par cette voix ! Encore plus impressionnante sur scène que sur CD tant Tamino arrive à passer du très aigu au très grave avec une aisance et une délicatesse magnifique. Le public est bluffé et c’est avec une certaine frustration que le (très court) set se termine.

Tamino tout en noirceur


Artiste suivant : Sandra Nkaké. Son concert est un joli mélange de soul, pop et jazz. C’est souvent rythmé et brillamment interprété : beaucoup de vie, d’envie, d’entrain. Seul petit bémol : une flûte traversière un peu omniprésente qui répond quasiment systématiquement au chant par de courtes phrases musicales.


On arrive à la tête d’affiche de la soirée : Mélanie de Biasio, une artiste connue pour son goût de l’improvisation et de la recherche de la bonne interprétation, de la juste note au bon moment. J’avais été séduit par les quelques morceaux écoutés sur internet mais j’avoue avoir été un peu déçu par le concert : accompagnée d’un pianiste et d’un batteur, les morceaux s’enchaînent sur le même tempo (et semble-t-il ralenti par rapport aux versions studio). Des arrangements uniformes, et le chant, monotone, finissent de donner une impression un peu terne à l’ensemble. On sent malgré tout que l’interprétation est très technique : les rythmiques à la batterie sont compliquées et le piano est joué tout en retenue. Au bout d’un quart d’heure, un spectateur sur quatre autour de moi semble s’être assoupi et, comme le souffle mon voisin à sa femme, "c’est très joli mais on s’emmerde un peu quand même".

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