22 nov. 2025

Wolf Alice, Ash, Air, Feu! Chatterton : des perles de chaque côté de la Manche

Wolf Alice - "The Clearing"

Le groupe britannique sort cette année son quatrième album. S'il qualifie sa musique de "rocky pop", ce sont de véritables touche à tout depuis leurs débuts : folk, électro, grunge... Des morceaux très rock ont en tout cas forgé leur réputation.
Aujourd'hui, adieu les guitares saturées, "The Clearing" est complètement pop : production léchée, piano, cordes, de quoi dérouter les fans de la première heure.
De la pop certes, mais une pop old school avec beaucoup de variations où la voix de la chanteuse Ellie Rowsell est au centre de tout. Une voix qui parfois susurre, parfois explose, enregistrée avec un peu de saturation, en résumé une voix qui fait le show.
Bâti pour plaire au plus grand nombre, "The Clearing" contient énormément de bons morceaux : on relèvera "Thorns" pour son chant tout en puissance, "Just Two Girls" pour son entrain irrésistible, "White Horses" chantée par le batteur du groupe sur un riff de guitare acoustique au rythme rock très syncopé, et "The Sofa" pour sa mélodie entêtante. Un des coups de cœur de cette année !


Feu ! Chatterton - "Labyrinthe"


Impossible de passer à côté du nouvel album des français de Feu! Chatterton tant il a été porté aux nues dès sa sortie.
Passé le premier morceau très (trop ?) calibré pour la radio, force est de constater que ces critiques élogieuses sont justifiées.
Des textes exceptionnels, une musique mélangeant électro et rock, qui sort résolument du lot dans le paysage de la chanson française (notamment sur "L'étranger" et "Sous La Pyramide" avec sa longue intro musicale au synthé).
Sous le phrasé toujours aussi caractéristique du chanteur Arthur Teboul, les paroles mêlent espoir ("Allons Voir"), illusions perdues ("A Cause Ou Grâce", "Ce Qu'on Devient"), engagement ("Mon Frère"), ou deuil (le bouleversant "Milles Vagues") avec un sens de la formule et une poésie uniques à l'heure actuelle.

 


Ash - "Ad Astra"

Deux ans après "Race The Night" (dont était tiré le magnifique single "Oslo"), les irlandais de Ash sont déjà de retour avec un nouvel album.
Le disque s'ouvre sur une version rock de "Ainsi parler Zarathoustra". Ca donne le ton : nous voilà parti pour un voyage intergalactique dans la démesure et le second degré. On pose le cerveau, on se laisse porter, décollage !
S'enchaînent alors plusieurs chansons très efficaces comme les anglais savent faire : des hits pops ("Which One Do You Want", "Give Me Back My World", "Keep Dreaming") et des plus électriques ("Fun people"). Tous les ingrédients sont en place pour divertir l'auditeur y compris une reprise sautillante de "Jump in The Line" d'Harry Belafonte, chanson qui, pour ma part, me replonge dans un autre univers fantastique... celui de Beetlejuice.
Le voyage se termine en apothéose avec le morceau "Ad Astra" accompagné d'un long solo de guitare épique (mais surtout de Graham Coxon de Blur !). S'il ne révolutionne pas le genre, "Ad Astra" est un album 100℅ distrayant.


Air - "The Virgin Suicides Redux"

En 2000, la French Touch bouleverse l'industrie musicale. Cette année-là, après avoir remporté un grand succès avec leur premier album "Moon Safari", le groupe français Air signait la bande originale du film de Sofia Coppola "The Virgin Suicides".
Au fil du temps, ce disque est devenu une référence et, pour fêter ses 25 ans, il ressort avec quelques versions alternatives mais surtout un nouveau mix analogique qui ravira les adeptes du groupe.
On redécouvre avec bonheur tous ces petits bijoux instrumentaux comme "Dirty Trip" ou "Bathroom Girl" sans oublier 
"Playground Love" chanté par Thomas Mars le leader de Phoenix, autre groupe culte Versaillais. La patte sonore de cet album c'est une alchimie parfaite entre des synthés vintages, des guitares acoustiques, le tout appuyés par une batterie fantastique... et bien sûr des thèmes mélodiques percutants.


 

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