1 avr. 2022

The Divine Show

 The Divine Comedy était en concert au grand Rex le 29 mars: l’occasion de retrouvailles émouvantes et enjouées avec le public Parisien, qui lui est acquit depuis des années, voire des décennies. Entouré par une formation restreinte (drums, basse/contrebasse, piano/claviers, guitare électrique/acoustique/banjo et orgue/accordéon (quel brillant musicien !)) mais particulièrement efficace, Neil Hannon a de nouveau montré toute l’étendue de son talent de leader, de musicien, de chauffeur de salle et surtout de chanteur. Après les vaches maigres des scènes et concerts des années 2020 et 2021, quel bol d’air !!! Quelques couacs (paroles oubliées, sono difficile (…le grand Rex), un ou deux solos de guitares un peu à côté) mais beaucoup de plaisir, comme témoigné par une partie du public qui est venu s’agglutiner au pied de la scène rapidement.

Cette tournée (« Charmed Life ») s’inscrivant dans la foulée de la sortie d’un best-of (fort logiquement, après 30 ans de carrière), le concert a fait le tour de la discographie du groupe en reprenant les plus belles (ou au moins les plus gros succès) chansons du chanteur irlandais avec romantisme (Lady of A Certain Age, Mutual friend, Absent Friends) et avec panache, entrain et énergie positive (Generation Sex, National Express) ou tout en même temps avec le (classique) final (Tonight We Fly) superbement interprété - et repris à l’unisson par les presque 3000 personnes du grand Rex - avec une réelle émotion sur scène comme dans la salle…


Ce que j’aime plus encore que la justesse et la chaleur qui se dégage de leurs interprétations LIVE (ça sonne comme dans le disque, mais en mieux et sous nos yeux) c’est ce mélange incroyable, chez Neil Hannon, de coolitude/classe british (.. sourire amusé et mots d’humour (ou d’humeur) en Français dans le texte, costard cravate et enchaînant les verres (Bloody Mary, GinTonic..)) et de professionnalisme lyrique quand il joue: ce type chante toujours parfaitement juste et avec tout ce qu’il faut pour faire vibrer la salle. C’est suffisamment rare pour être noté et ça fait mouche à chaque coup. Le public a vieilli en même temps que lui (qui semble très bien préservé) et la moyenne d’âge tourne autour de 55ans (no comment) mais il faut s’y faire (heureusement pour moi, je suis encore -un peu- en dessous). Comme disait Damien, croisé au grand Rex ce soir-là, certains artistes ont, volontairement ou non, attiré à eux un public d’une génération plus récente, mais ça n’est pas vraiment le cas avec The Divine Comedy: d’ici quelques (dizaines d’) années, sa musique mourra avec nous, c'est encore plus romantique.

En attendant, Neil Hannon revient dans un format spécial en septembre, à la cité de la musique, pour jouer tous ses albums deux par deux : https://thedivinecomedy.com/news/cite-de-la-musique-2022

Etienne 

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