26 déc. 2022
Les meilleurs albums pop/rock chroniqués en 2022
8 déc. 2022
Phoenix, Drugdealer, Warhaus ou le goût de la sophistication
Warhaus - "Ha Ha Heartbreak"
Avec trois albums en deux ans, on peut dire que Marteen Devoldere ne chaume pas beaucoup !
Phoenix - "Alpha Zulu"
Cinq ans après "Ti Amo", qui avait partagé les critiques et les fans, les français de Phoenix sont de retour en cette fin d'année avec "Alpha Zulu".
Drugdealer - "Hiding In Plain Sight"
En 2019, on avait laissé le groupe Drugdealer dans les années 70 avec son album "Raw Honey" et on est content de constater avec "Hiding In Plain Sight"... qu'il y est toujours !
The Flaming Lips - "Yoshimi Battles The Pink Robots - 20th Anniversary"
Pour fêter les 20 ans de l'album "Yoshimi Batlles The Pink Robots", The Flaming Lips gâtent leurs fans avec une édition spéciale particulièrement copieuse.
24 nov. 2022
Gaspard Royant, Jeanne Added et Kids Return : la scène française en pleine inspiration
Gaspard Royant - "The Real Thing"
Jeanne Added - "By Your Side"
Kids Return - "Forever Melodies"
The Beatles - "Revolver"
20 nov. 2022
Les disques qui m'ont marqué #5 Pink Floyd : "The Wall"
Dans la bande de potes de ma petite ville de province, à une époque où nous étions encore de jeunes adolescents, chacun avait ses héros musicaux. Des artistes qu'on adorait inconditionnellement, qu'on défendait bec et ongles, et qu'on aimait par dessus tout faire écouter aux autres en détails. Une manière sans doute de se démarquer et de se donner de la personnalité.
Alex c'était le fan de Michael Jackson, celui qui faisait le Moonwalk à chaque fête (souvenez-vous, il y en avait toujours un dans les années 80) pour le plus grand bonheur des autres convives.
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Petit tuto gratuit, c'est bonus |
10 oct. 2022
Kasabian, Weezer, Archive et Pink FLoyd lâchent du gros son
... Amoureux des multipistes, vous êtes gâtés...
Kasabian - The Alchemist's Euphoria
Et le désormais chanteur du groupe à temps complet a mis le paquet comme pour montrer que Kasabian était toujours bien vivant : l'album est un florilège de morceaux de bravoure pop psyché mâtinées d'électro bâties pour remuer les foules en concert à l'image de "SCRIPTVRE" et "ALYGATYR". Même si les effets sont parfois poussés à l'excès, " The Alchemist's Euphoria" reste tout à fait dans la veine de ce que pouvait nous offrir Kasabian ces dernières années et quelques chansons plus calmes comme "CHEMICALS" ou "T.U.E" arrivent à tirer leur épingle du jeu.
Archive - "Call to Arms & Angels"
"Surrounded by ghosts", "Mr Daisy", "Fear there and everywhere" (petit clin d’œil aux Beatles pour le titre ??), "Shouting within", "Enemy", "All that i have", "Frying paint", "Everything's alright", "Gold"... la liste des bons morceaux est longue (et même pas exhaustive).
Weezer - SZNZ: Autumn
Pink Floyd - Animals (Remix 2018)
5 sept. 2022
Une rentrée détendue avec Tchotchke, Hooveriii, Twen et Alt-J
Tchotchke : Tchotchke
Le trio féminin américain Tchotchke est un groupe pop comme on les aime, à la fois fun et intéressant. Et quand on sait que leur premier album est produit par les deux trublions de The Lemon Twigs on comprend mieux pourquoi.
On y retrouve en effet leur univers riche et délirant où guitares ("Ronnie"), piano, synthés, cordes et cuivres ("What Should I Do?") sont au service d'une atmosphère pop légère flirtant parfois, grâce au chant notamment, avec celle des comédies musicales ("Come on, Sean").
Hooveriii : A Round of Applause
La musique du groupe américain Hooveriii est peut-être la meilleure définition du rock psychédélique.
Leur nouvel album "A Round of Applause" regorge à la fois d'arrangements purement rock rétro (voir rock un peu sale avec ces quelques petits larsens qui trainent) et de celui du rock progressif à savoir des riffs répétés en boucle et de longs passages instrumentaux.
Les rythmes
soutenus, les guitares saturées et les wah-wah, les nombreux fills de batterie ("Twisted Vile") nous ramènent aussi bien à King Crimson qu'à king Gizzard & The Lizard Wizard dans une bonne humeur musicale réjouissante ("My Directive").
Alt-J : The Dream
10 ans après leur premier (et indispensable !) album "An Awesome Wave", les anglais de Alt-J reviennent avec "The Dream".
Et c'est toujours un petit bonheur de retrouver leur style inimitable mélangeant des influences folk et rock indie.
Les multiples cassures rythmiques sont toujours de la partie (notamment pour faire place pendant quelques secondes à de magnifiques harmonies vocales) et les nombreux changements de thèmes au sein d'un même morceau sont la marque de fabrique du groupe tout comme la voix aiguë et nasillarde du chanteur.
Petits riffs de guitare, chœurs, basse font des merveilles comme sur "Philadelphia" et "Losing my Mind".
Twen : One Stop Shop
Originaire de Nashville, Twen prouve que autoproduction peut rimer avec succès et qualité.
Leur album "One Stop Shop" est en effet entièrement écrit, enregistré, produit et commercialisé par le groupe.
Subtil mélange d'indie rock et de pop, on navigue entre les années 1990 et 2020, entre entrain et nostalgie, à travers l'interprétation très britpop de la chanteuse.
"One Stop Shop", "Automotion", "Fortune500" et "Bore U" font partie de ces chansons qu'on peut écouter en boucle sans aucune lassitude.
24 août 2022
Les disques qui m'ont marqué #4 Noir Désir : Tostaky
Lorsque Noir Désir monopolise les radios en 1989 avec leur premier succès, "Aux Sombres Héros de l'Amer", on est une poignée dans la bande de potes de ma petite ville de province à s'intéresser à leur album "Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient)" et à découvrir que l'univers du groupe ne se cantonne pas à de la folk française avec de jolis calembours. Bien au contraire : ambiance sombre, musique rock, cet album est un petit chef d’œuvre qui aura bouleversé la chanson française en général avec ses textes poétiques.
"Veuillez rendre l'âme" reste associé pour moi à ces soirées au lycée à s'émerveiller devant les paroles des chansons et notamment celles des "écorchés" ("White Light White Heat !!") et à un week-end où on a écouté en boucle cet album avec mon pote Vincent (tu me manques vieux frère).
En 1992, Noir Désir aura frappé encore plus fort avec leur album "Tostaky". Si les textes sont toujours aussi poétiques, un discours socialement plus engagé s'est glissé dans leur poésie abstraite : "Here it comes slowly" traite de la montée de l'extrême droite, "Ici Paris" est un subtil constat de la déshumanisation du système capitaliste, et "Tostaky (Le continent)" percute avec son idéal révolutionnaire.
Mais c'est surtout musicalement que la mue du groupe est la plus marquante. Fini le style un peu balbutiant des premiers albums, le son est beaucoup plus homogène et maîtrisé. Il est surtout plus brut, plus rock, basé sur les riffs électriques de Serge Teyssot-Gay. Couplé au chant habité de Bertrand Cantat, les morceaux débordent d'énergie, de rage et d'émotion.
"Ici Paris", "Oublié", "Alice", "Tostaky", "One Trip One Noise", "Marlène", "Lolita nie en bloc"... on connaissait quasiment l'album par cœur du début à la fin.
Mais plus qu'un simple défouloir, l'album nous offrait une prise de conscience du malaise du monde moderne et de la difficulté d'y trouver sa place...
Tostaky était un album rassembleur, reflet de son époque, un album qui nous réunissait tous derrière ses textes et son énergie et les premières notes de chaque chanson étaient un appel à communier, un véritable acte militant.
28 juil. 2022
Le retour de Porridge Radio et de JB Dunckel, ainsi que de belles voix françaises avec Ibeyi et Marie-Flore
... quelques douceurs pour l'été...
JB Dunckel - "Carbon"
Quand un ancien membre du duo Air sort un album, c'est toujours un petit évènement.
Et
les fans du groupe français seront comblés avec ce nouveau disque de JB
Dunckel dont les sonorités ne sont pas sans rappeler celles de Air.
Synthés,
morceaux planants, la ressemblance est encore plus flagrante sur les
quelques morceaux chantés où les effets sur les voix sont très
caractéristiques.
Calme et apaisant, le disque prend vraiment son envol sur le génial "Dare" et "Sex Ufo".
Porridge Radio - "Waterslide, Divin Board, Ladder to the Sky"
A
peine deux ans après "Every bad", le groupe britannique Porridge Radio
revient avec un nouvel album, toujours amené par l'excellente Dana Margolin (au chant, à la guitare et à l'écriture).
Le
son est brut, vintage, et les arrangements minimalistes (guitare,
basse, batterie, chant et clavier) donnent une impression très
appropriée (pour leur style pop-rock) d'enregistrement en live.
Dana
Margolin est très inspirée et nous entraîne à travers son chant
émouvant, souvent à bout de souffle, dans des compositions où la
répétition des mots et des riffs fait monter les morceaux en intensité
comme sur "Birthday Party" et le magnifique morceau final "Waterslide, Divin Board, Ladder to the Sky".
Ibeyi - "Spell 31"
5 ans après "Ash", les jumelles franco-cubaines Ibeyi sont de retour avec "Spell 31".
On y retrouve ce qui fait l'originalité du groupe, ce mélange de modernité et de tradition.
Modernité dans les sons, basses, beats et synthés, et tradition dans les (superbes) arrangements vocaux, chant et chœurs et dans l'ambiance presque tribale de certains morceaux.
Un album beau et enivrant, articulé autour du rythme et de la voix... mais terriblement court (10 titres pour juste 25 minutes !).
Marie-Flore - "Je sais pas si ça va"
A un peu plus de 30 ans, la chanteuse traîne toujours sa mélancolie et son pessimisme qui font aussi tout son charme.
Habituée à une variété française électro-épurée, la chanteuse s'offre une petite incursion disco sur son single "Mal barré" (tendance actuellement). Un essai très réussi même si elle excelle dans un registre plus intime.
La plupart des morceaux sont d'ailleurs construits autour d'une première partie chantée sans section rythmique et une deuxième plus relevée. Efficace même si cela crée un petit sentiment de répétition le long de l'album.
Quelques vraies réussites s'en dégagent comme "Je sais qu'il est tard" (et sa parfaite accroche introductive), "Je me connais" (et ses beaux arrangements aériens) et "Bientôt".
19 juin 2022
The Smile, Arcade Fire, Fontaines D.C., Moderat : 4 albums, 4 coups de cœur !
Arcade Fire - "WE"
13 juin 2022
Le nouvel album de Pluto Intelligence Agency est sorti !
Le groupe Pluto Intelligence Agency vient de sortir son 7ème album, la bande originale du film "And Then, I Disappear".
Il y a 11 ans, l'univers musical du groupe accompagnait déjà le premier film de Kris Bousgournis, "One Last Summer With You", qui relatait les agissements du grand Gourou à Ibiza à la fin des années 70.
Aujourd'hui, Pluto Intelligence Agency a mis en musique la suite de ce film intitulée "And Then, I Disappear".
Au programme du long métrage, la suite des aventures du Gourou : poursuites infernales, dangers mystérieux, réalité alternative, technologie secrète intégrée aux bornes d'arcade et, au final, un procès à rebondissements.
Ces évènements se déroulant au début des années 80, c'est tout naturellement que synthés et machines vintages sont à l'honneur dans la bande son.
A découvrir d'urgence sur toutes les plate-formes de streaming : Amazon, Youtube, Spotify, Apple Music, TikTok... et sur Bandcamp :
22 mai 2022
Wet Leg, Ceramic Animals et High Pulp : un vent de renouveau
6 mai 2022
Les disques qui m'ont marqué #3 The Doors : "The Doors"
12 avr. 2022
Beach House, Alex Cameron, The Divine Comedy... de la pop dans tous ses états
Beach House - Once Twice Melody
C'est quoi ?
Il s'agit du 8ème album de Beach House, groupe américain de Dream Pop (en gros de l'électro pop cool et un peu planante).
On aime :
Le mélange de synthés au sons vintages et d'instruments acoustiques.
Le chant doux et mélodique.
Un régal d'arrangements à écouter au casque.
"Runaway", "Masquerade" et le super final "Modern Love Stories".
On aime moins :
Style un peu répétitif sur la longueur de l'album qui est, en plus, un double album de 80 minutes !
A écouter en plusieurs fois pour mieux apprécier.
The Divine Comedy - Charmed Life
C'est quoi ?
Pour fêter ses 30 ans de carrière, Neil Hannon sort un best of de son groupe The Divine Comedy.
On aime :
Tout simplement écouter The Divine Comedy qu'on adore !
C'est pop, c'est symphonique, c'est classe et limite kitsch, c'est The Divine Comedy.
La voix de crooner de Neil Hannon.
Que des classiques !
L'orchestration exclusivement à cordes de "Our mutual friend", la production de Nigle Godrich sur "The Perfect Love Song", les paroles à la fois tendres et ironiques de "A Lady of a Certain Age".
Alex Cameron - Oxy Music
C'est quoi ?
Le quatrième album solo du chanteur pop australien Alex Cameron.
On aime :
Un sens mélodique imparable.
Des arrangements qui tournent autour de la guitare rythmique et des choeurs.
C'est pop et léger.
"Sara Jo".
Les deux derniers morceaux de l'album ("Cancel Culture" et "Oxy Music"), des featurings un peu fous qui terminent l'album en beauté.
The Weeknd - Dawn FM
C'est quoi ?
Deux ans après "After Hours", le chanteur canadien The Weeknd revient avec un 5ème album taillé pour le succès.
On aime :
Le concept de l'album : le programme musical d'une radio FM entrecoupé de jingles.
C'est excellemment produit.
De la musique avec des sonorités de synthés typiques années 80.
Plein de tubes accrocheurs.
Les interventions de Jim Carrey (animateur de la radio) et notamment la chanson qui conclue l'album "Phantom Regret by Jim".
On aime moins :
Des thèmes assez classiques.
"A tale by Quincy", un concept déjà vu ("Giorgio by Moroder" de Daft
Punk par exemple) et vraiment trop court.
1 avr. 2022
The Divine Show
The Divine Comedy était en concert au grand Rex le 29 mars: l’occasion de retrouvailles émouvantes et enjouées avec le public Parisien, qui lui est acquit depuis des années, voire des décennies. Entouré par une formation restreinte (drums, basse/contrebasse, piano/claviers, guitare électrique/acoustique/banjo et orgue/accordéon (quel brillant musicien !)) mais particulièrement efficace, Neil Hannon a de nouveau montré toute l’étendue de son talent de leader, de musicien, de chauffeur de salle et surtout de chanteur. Après les vaches maigres des scènes et concerts des années 2020 et 2021, quel bol d’air !!! Quelques couacs (paroles oubliées, sono difficile (…le grand Rex), un ou deux solos de guitares un peu à côté) mais beaucoup de plaisir, comme témoigné par une partie du public qui est venu s’agglutiner au pied de la scène rapidement.
Cette tournée (« Charmed
Life ») s’inscrivant dans la foulée de la sortie d’un best-of (fort
logiquement, après 30 ans de carrière), le concert a fait le tour de la
discographie du groupe en reprenant les plus belles (ou au moins les plus gros
succès) chansons du chanteur irlandais avec romantisme (Lady of A Certain Age,
Mutual friend, Absent Friends) et avec panache, entrain et énergie positive
(Generation Sex, National Express) ou tout en même temps avec le (classique)
final (Tonight We Fly) superbement interprété - et repris à l’unisson par les
presque 3000 personnes du grand Rex - avec une réelle émotion sur scène comme
dans la salle…
Ce que j’aime
plus encore que la justesse et la chaleur qui se dégage de leurs interprétations
LIVE (ça sonne comme dans le disque, mais en mieux et sous nos yeux) c’est ce mélange
incroyable, chez Neil Hannon, de coolitude/classe british (.. sourire amusé et mots d’humour (ou d’humeur) en Français dans le texte, costard
cravate et enchaînant les verres (Bloody Mary, GinTonic..)) et de professionnalisme
lyrique quand il joue: ce type chante toujours parfaitement juste et avec tout
ce qu’il faut pour faire vibrer la salle. C’est suffisamment rare pour être
noté et ça fait mouche à chaque coup. Le public a vieilli en même temps que lui
(qui semble très bien préservé) et la moyenne d’âge tourne autour de 55ans (no comment) mais il faut s’y faire (heureusement
pour moi, je suis encore -un peu- en dessous). Comme disait Damien, croisé au grand Rex
ce soir-là, certains artistes ont, volontairement ou non, attiré à eux un
public d’une génération plus récente, mais ça n’est pas vraiment le cas avec The Divine
Comedy: d’ici quelques (dizaines d’) années, sa musique mourra avec nous, c'est encore plus romantique.
En attendant,
Neil Hannon revient dans un format spécial en septembre, à la cité de la
musique, pour jouer tous ses albums deux par deux : https://thedivinecomedy.com/news/cite-de-la-musique-2022
Etienne