The Smile - "Cutsout"
A peine 10 mois après "Wall of Eyes", le super trio The Smile composé de Thom Yorke, Jonny Greenwood (de Radiohead) et du batteur Tom Skinner sort déjà un nouveau disque composé de morceaux non retenus pour cet album.
En nous proposant des chutes de la session précédente, on pouvait craindre des morceaux inachevés, des maquettes non abouties mais ce n'est pas du tout l'impression qu'on a en l'écoutant.
Techniquement ça envoie du lourd, guitares et batteries vont à cent à l'heure, mais le groupe a suffisamment d’expérience pour savoir que ça ne suffit pas pour faire de bonnes chansons. Il y ajoutent la petite dose d'étrangeté qui va apporter son originalité au projet : sonorité (et même plutôt "dissonorité") et bien sûr le chant habité de Thom Yorke qui, à lui seul, peut transporter un morceau et en faire quelque chose de génial.
Dans ce registre, si on a parfois l'impression que le chanteur se contente de faire du Thom Yorke avec sa voix hypnotique et nasillarde (ce qui en soit est déjà plus que bien), quand il se lâche enfin, comme sur "Eyes and Mouth" ou "No Words", c'est une réussite totale.
Atmosphère étrange, riffs bizarres, riches arrangements, on ne peut que s'incliner devant tant de créativité.
October Drift - "Blame the Young"
Troisième album en quatre ans pour les anglais de October Drift.
Amoureux
de la musique pop années 90, courez découvrir cet album, vous ne pourrez que tomber sous le charme de chansons comme "Wallflower", "Everybody Breaks" ou "Nothing Makes Me Feel (The Way You Do)".
Des guitares
saturées, des chœurs, un chant bien rock et de fantastiques montées en
puissance, tous les ingrédients sont là pour vous divertir.
Le tout
est hyper mélodique, si bien qu'au bout de deux écoutes on a l'impression de
connaître tous les airs par cœur comme s'ils avaient toujours existé.
Un album frais et spontané qui fait du bien.
Yodelice - "What's the Cure"
Le français Maxime Nucci s'est fait un nom dans le paysage musical hexagonal en composant des chansons pour des pointures de la variété bien de chez nous.
Mais, amoureux de rock et de folk, il mène en parallèle une carrière solo, sous le pseudonyme de Yodelice, où il peut mettre en valeur ses goûts et ses talents de musicien.
Avec "What's the Cure", il nous propose une plongée dans les années 80 avec des synthés très présents, assurant des riffs incisifs, et des batteries électroniques parfois assez basiques. Sa voix grave et sa manière de chanter qui ne sont pas sans rappeler Depeche Mode ("Cutting Like a Knife") renforcent encore plus ce coté rétro.
Mais qu'on ne s'y trompe pas, l'ambiance générale est très rock, confortée en cela par de surprenants longs solos de guitare ("Desert Song", "Hope").
Habitué à composer des tubes, Yodelice connaît les recettes de l'album efficace avec des arrangements où on devine que rien n'est laissé au hasard mais il sait aussi sortir des sentiers battus et offrir de très beaux et calmes moments comme "Bliss".