Weezer - OK Human Prenez des chansons aux mélodies pop irrésistibles Faîtes les revenir dans des arrangements orchestraux dignes d'une partition de George Martin Enchaînez le tout Croquez à pleines dents dans la cuvée Weezer de cette année
The Coral - Coral Island Plongez une grande quantité de morceaux dans une ambiance rock-folk du début des années 70 Liez les chansons avec quelques intermèdes parlés Séparez ensuite en un disque solaire et un disque plus sombre Laissez vous transporter par les effluves de Coral Island
Raphaël - Haute Fidélité Epluchez des paroles accrocheuses et énigmatiques Faîtes les glisser sur des arrangements rocks où couplets et refrains se mélangent Agrémentez de quelques invités de marques Votre nouvel album de Raphaël est prêt
Balthazar - The Sand Castle Tapes Prenez un album "Sand" de bonne facture Réinterprétez-le en acoustique en vous plongeant dans l'atmosphère d'un vieux manoir Ajoutez quelques jams improvisées Montez votre château de sable et dégustez
Arlo Parks - Collapsed in Sunbeams Découvrez une magnifique voix soul Faîtes tremper dans un savoureux mélange de pop et de R'nB Déposez sur des morceaux feutrés et sensibles Savourez sans faim la recette innovante de Arlo Parks
Plus de 20 ans après, Radiohead réédite ses chefs d’œuvres "Kid A"
et "Amnesiac" sur un seul et unique album renommé "Kid A Mnesia".
Issus des mêmes séances d'enregistrement, les deux albums étaient à
l'époque sortis à quelques mois d'intervalle.
Quelques années après le succès mondial de "OK
Computer", Radiohead avait pris le risque de se réinventer
complètement en proposant à son public une musique moins rock et
plus expérimentale.
En plus de tous les titres originaux, KID A MNESIA contient un
troisième disque comprenant morceaux inédits et versions
alternatives.
On aime :
Radiohead !
Les morceaux n'ont pas pris une ride et fonctionnent toujours aussi
bien. "Everything in its right place" qui, deux décennies plus tard, est
toujours une grosse claque sonore. "The National Anthem", "How To Disappear Completely", "Idioteque",
"Motion Picture Soundtrack", "Pyramid Song", "I Might Be Wrong",
"Dollar & Cents"... que c'est bon tout ça !
On aime moins :
Comparé à la réédition de OK Computer "OK/NOTOK" en 2017 qui contenait
beaucoup de (très bonnes) chansons inédites, le disque bonus de Kid
A Mnesia est en majorité constitué de versions alternatives de
morceaux de Kid A et d'Amnesiac ou d'inédits à l'état d'ébauche,
intéressants mais pas inoubliables.
Les morceaux "Kid A" et "Treefingers" qui paraissent un peu
élitistes avec le recul.
Parcels - DAY/NIGHT
C'est quoi ? :
Le deuxième opus des australiens de Parcels qui se sont faits connaître
avec leur pop funk électro décontractée et notamment un duo avec
Daft Punk (en 2017).
Le groupe sort cette année un double album composé de deux parties distinctes : "DAY", solaire et
lancinante, et "NIGHT", parfois plus sombre et introspective.
On aime :
Guitares et basses funky sont toujours là, ça groove toujours autant
!
L'ambition du groupe qui se remet en question et qui prend le pari
de séduire avec un long double album de 19 titres. Les arrangements avec piano et cordes qui enrichissent leur univers
d'une ambiance pop orchestrale.
La douceur du chant.
Le travail sur les harmonies vocales, d'une richesse digne des Beach
Boys.
Les tubesques "Free", "Cominback" et "Somethinggreater".
L'émotion dégagée par "NowIcaresomemore" et "Reflex".
On aime moins :
Plus de 80 min, est-ce que c'est pas un peu long quand même ?
Various Artists - Animals Reimagined : A Tribute To Pink Floyd
C'est quoi ? :
Quand un collectif de musiciens issus de mondes musicaux variés
allant du jazz au métal en passant par le rock progressif décide de
rendre hommage à Pink Floyd, cela donne "Animals Reimagined".
Animals, l'album le plus engagé de Pink Floyd sorti en 1977, est
donc remis au goût du jour par une pléiade d'artistes : Al Di Meola,
le fameux guitariste de jazz, Pat Mastelotto, batteur de King
Crimson, plusieurs membres du groupe Yes, Joe Bouchard de Blue
Oyster Cult... et tant d'autres !
On aime :
Le niveau musical du casting, un régal !
Ecouter du Pink Floyd même quand c'est joué par d'autres musiciens.
Le respect de l’œuvre originale : structures et ambiances musicales
sont très proches de l'album de Pink Floyd.
Les petites idées d'arrangements supplémentaires bienvenues
notamment sur les très dépouillées parties 1 et 2 de "Pigs On The
Wings".
On aime moins :
Pas vraiment réimaginé mais plutôt réinterprêté, l'ensemble est très proche des sonorités de Pink Floyd (mais est-ce
vraiment négatif ?).
Mais qu'est-il arrivé au chant sur "Sheep" dont la justesse est parfois limite ?
Slowdive - Slowdive
C'est quoi ? :
Le quatrième album du groupe britannique Slowdive (sorti en 2017), précurseur à la
fin des années 80 d'une mouvance musicale pop-rock psychédélique "Shoegazing".
22 ans après leur précédente production, le disque est présenté par
Slowdive comme un véritable retour aux sources de leur musique.
On aime :
Les arrangements clairs et aériens amenés par les nappes de
synthés et les effets de délais sur les guitares dans lesquels le
chant vient se perdre.
L'effet captivant et hypnotisant quand surgissent les "murs de son"
de guitares. "Sugar For The pill" et son superbe riff de basse.
Toute la deuxième partie de l'album où la tension monte crescendo.
Caleb Landry Jones, quelques mois à peine après son prix d’interprétation masculine au festival de Cannes, montre encore une fois son talent aux multiples facettes avec son deuxième album "Gadzooks Vol.1"
On aime :
L'ambiance psychédélique complètement barré à la Syd Barrett, guitare électrique et voix. Les morceaux qui s'enchaînent et l'homogénéité des arrangements qui donnent l'impression que tout a été enregistré d'une traite. Les structures qui changent en permanence au point qu'on ne sait même plus si on est dans la même chanson. L'incroyable outro sans fin sur le dernier morceau de l’album, "This won’t come back".
On aime moins :
Mais il va pas se terminer à un moment ce dernier morceau, il faut relâcher la pression à un moment ! L'homogénéité des morceaux et de la voix qui créent un sentiment de répétitivité.
Metronomy – Posse EP Volume 1
C’est quoi ?
Alors qu’un nouvel album du groupe est annoncé pour le début de l’année 2022, Metronomy nous gâte avec un EP collaboratif de 5 titres avec de jeunes artistes de la scène rap, hip-hop et rock. On aime :
Retrouver les arrangements cools de Metronomy : synthe, basse, guitare. Les voix qui sont soit dans le style de ce que pourrait faire Joseph Mount soit au contraire radicalement différentes. Le surprenant "Monday" et le réconfortant "405".
On aime moins :
C'est trop court !
Pond - 9
C’est quoi ?
Le neuvième album du groupe australien Pond. Indissociable de Tame Impala (les 2 groupes ont 3 membres en commun), Pond se démarque avec un psychédélisme plus pop et spontané.
On aime :
Les arrangements psychédéliques 80's au synthé. Le groupe se renouvelle, ça groove, ça bouge et le chanteur n’a jamais eu une voix aussi assurée. "Gold Cup/Plastic Sole" et ses fills de batterie.
On aime moins :
Pas grand chose de mélodique à se mettre sous la dent. On aurait envie que le groupe mette son énorme talent au service d'un projet ambitieux.
The Beatles - Let It Be (Super Deluxe Edition)
C’est quoi ?
Alors que l’album original produit par Phil Spector a fêté ses 50 ans et qu’un remontage par Peter Jackson du film documentaire qui montre sa genèse est prévu pour la fin du mois de novembre, "Let It Be" ressort cette année avec la version Spector toilettée par Giles Martin, la version produite à l’époque par Glyn Johns (mais rejetée par les Beatles), de nouveaux mix par Giles Martin, et une flopée de versions alternatives.
On aime :
"I’ve got a feeling", plus percutante que jamais. L’album vu par Glyn Johns, nettoyé et débarrassé des multiples souffles et larsens présents sur les versions bootlegs, qui rend hommage au projet initial des Beatles (enfin surtout de Paul), à savoir un album joué en condition de live et sans overdubs. Les versions alternatives qui intègrent de nombreuses conversations de studio entre les Fab Four. Le mix de "Across The Universe" par Glyn Johns à mi-chemin entre la version dépouillée de "Let It Be... Naked" et celle accélérée de "Wildlife".
... et d'autres très bons albums encore ce mois-ci...
Balthazar - Sand Castle Tapes
Avec "Sand Castle Tapes", Balthazar revisite leur album "Sand" sorti en tout début d'année. Les dandys belges se sont en effet enfermés le temps d'un week-end dans un château près de Bruxelles pour le rejouer en condition de live.
Et le résultat est tout simplement époustouflant !
De monture plus acoustiques, les morceaux gagnent en authenticité en s'appuyant principalement sur piano, guitares, une section de cuivres (magique, clin d'oeil aux incursions solo de Maarten Devoldere avec Warhaus) et 3 choristes féminins (splendides). Les titres sont entrecoupés de conversations et de jams qui n'est pas sans rappeler l'ambiance de l'album Get Back des Beatles (dont une version anniversaire sort justement cette semaine).
Avec ce "live", le groupe réussit à sublimer un album en en gommant tous les petits défauts.
Sufjan Stevens and Angelo De Augustine - A Beginner's Mind
Les deux artistes de pop indé américaines se sont unis pour un projet en commun assez atypique : s'enfermer dans un chalet, regarder des films aux genres très variés (on y retrouve pêle-mêle Hellraiser, Mad Max, Les Ailes Du Désir, Point Break, The Thing..) et composer des chansons inspirées par ces œuvres cinématographiques.
Le résultat est un bel album folk 70's épuré où les voix des 2 chanteurs s'associent à merveille. L'atmosphère un peu éthérée de l'album est typique des créations précédentes de Sufjan Stevens comme l'inoubliable "Carrie And Lowell".
Low - Hey What
Le groupe américain de rock indé Low (près de 30 d'ans d'existence) vient de sortir son 13ème album, "Hey What".
Ce disque de slow rock psychédélique n'est pas toujours facile d'accès et l'auditeur devra prendre son temps pour apprécier ses arrangements fouillés et ses superbes harmonies vocales. On pourra regretter l'abus de certains effets sonores (et notamment la saturation, très présente) que feront vite oublier certains morceaux très floydiens comme "I can wait" ou "The price you pay".
Adrien Gallo - Là Où Les Saules Ne Pleurent Pas
En parallèle de la carrière pop-rock des BB Brunes, Adrien Gallo sort son deuxième album solo "Là Où Les Saules Ne Pleurent Pas".
Les influences flirtent ici beaucoup plus avec la variété française des années 70, école Christophe, Gainsbourg et Françoise Hardy.
Piano, guitare, quelques touches d'instruments à cordes, des paroles mélancoliques sur des chansons douces où on reconnaît parfaitement la patte du musicien comme sur "Ils Solitude".
C'est simple mais le charme opère.
Mc Solaar - Prose Combat
Au bout de 21 ans d'imbroglio judiciaire, le rappeur Mc Solaar ressort enfin ses premiers albums parmi lesquels "Prose Combat".
3 ans après son premier album qui l'avait fait connaître au grand public avec ses tubes "Bouge de là" et (le magnifique) "Caroline", "Prose combat" avait enfoncé le clou.
Plus engagé, plus produit (avec le futurs "Cassius" aux manettes), l'album avait fait l'unanimité lors de sortie en 1994 et avait mis la barre très haute notamment avec "Nouveau Western" et son sample de Gainsbourg (encore lui).
Ah
quel plaisir de découvrir pendant l’été qu’un nouvel album de
Angus & Julia Stone vient de sortir !
Et,
cerise sur le gâteau, il s’agit de la bande originale du troisième
épisode de "Life Is Strange", une excellente série de jeux vidéos
narratifs.
Le
duo australien prend à ce titre la suite de Syd Matters dont la
musique avait su parfaitement accompagner l’ambiance délicieusement
mélancolique du premier jeu.
On
retrouve dans ce nouvel album tout ce qu’on aime chez Angus &
Julia : de belles ballades folk, très mélodiques, des guitares
électriques qui créent une atmosphère un peu planante, et surtout
les voix des deux interprètes qui, sans être véritablement
bouleversantes individuellement, font des merveilles lorsqu’elles
sont combinées ensemble.
Encore
une réussite pour le groupe !
Kings
Of Convenience – Peace Or Love
On
reste dans la musique pop-folk avec "Peace Or Love" de Kings Of
Convenience. Les deux norvégiens qui se cachent derrière ce groupe
sont souvent comparés à Simon & Garkunkel et pour cause :
chansons douces et mélancoliques, basées sur des guitares
acoustiques, et voix en harmonie… tous les ingrédients du
légendaire duo américain sont là.
L’album,
s’il n’est donc pas révolutionnaire, propose par contre une
qualité d’interprétation impeccable où guitares et voix
s’entremêlent dans des arrangements épurés.
Billie
Eilish – Happier Than Ever
Le
dernier album de Billie Eilish, "Happier Than Ever", ayant été une
nouvelle fois encensé par les critiques, je me risque, une nouvelle
fois, à l’écouter pour me faire mon opinion, et, une nouvelle
fois, je suis bien obligé de l’admettre, c’est vraiment bien !
Mais
qu’est-ce qui fait au fond que ça fonctionne ?
La
voix peut-être, vecteur d’émotions, toujours la même, plaintive
et susurrée.
Les
arrangements c’est sûr, minimalistes, quelques sonorités de
synthés parfaitement choisies, une guitare électrique, ponctués
par des beats et une basse qui apportent ampleur et modernité.
Sa
démarche artistique, c’est certain. Alors qu’elle était très
attendue, Billie Eilish a pris le risque de rester fidèle à son
univers sombre, plaçant même les chansons les plus commerciales au
fin fond de son album de 16 titres.
Baptiste
W. Hamon & Barbagallo – Barbaghamon
Quand
deux artistes français talentueux s’associent pour un unique
album, ça attire forcément l’attention !
Baptiste
W. Hamon, chanteur de folk française et Barbagello, auteur de
plusieurs albums de pop française mais aussi, excusez du peu,
batteur de Tame Impala, viennent de sortir un maxi EP de 7 titres,
"Barbaghamon".
Autour
d’orchestrations acoustiques et des mélodies pop, assez
singulières parfois, un mélange vocal qui fait un peu penser aux
derniers albums des Innocents.
A
écouter par curiosité.
Mike Oldfield - Tubular Bells
Le flashback du mois c'est l'album mythique de Mike Oldfield, Tubular Bells, succès énormissime à sa sortie en 1973.
Il faut dire que le disque est très novateur pour l'époque : du rock progressif entièrement musical, expérimental, à la limite de la musique classique, joué essentiellement par Mike Oldfield lui-même sur des instruments très variés allant de la guitare espagnole au piano bastringue en passant par les fameuses cloches tubulaires et les timbales.
Tous les thèmes musicaux s'enchainent avec fluidité le long de deux morceaux de 25 minutes chacun.
Près de 30 ans plus tard, il faut arriver à se projeter dans cette époque pour saisir véritablement toute l'innovation et le génie de cette œuvre qui pourra paraître juste un peu étrange et bizarre pour les nouveaux auditeurs.
Reste le thème d'ouverture au piano de cet album qui a su traverser les époques grâce à son utilisation dans le film "L'exorciste".
...Et en prime plusieurs tubes qui fêtent leurs 50 ans...
Sons Of Raphael - Full Throated Messianic Homage
Si vous êtes adeptes du groupe MGMT ou des Lemon Twigs alors vous allez adorer le premier album de sons of Raphael.
Des
morceaux psychédéliques touffus, aux couches innombrables, au service d'une créativité jouissive et délirante. Et, cerise sur le gâteau, le songwriting est au
rendez vous, complexe mais efficace du début à la fin.
Frànçois and The Atlas Mountains - Banane Bleue
François
Marry revient avec un album plus dépouillé et personnel autour d'une
belle musique pop synthétique. Si quelques chansons sont en anglais,
c'est sur les titres en français que le disque trouve toute sa force.
Tour à tour douces et cyniques, gaies puis mélancoliques, les chansons
sont portées par la diction particulière du chanteur et des paroles où chaque mot semble avoir été choisi avec le plus grand soin.
De "Coucou" à "Dans un taxi" en passant par le magnifique "Par le passé", chaque chanson est une petite merveille.
George Harrison - All Things Must Pass
A
l'occasion de son 50ème anniversaire, l'album mythique du plus discret
des Beatles ressort dans une version remasterisée et accompagnée de
nombreux inédits.
Premier disque solo après la
séparation des Fab four, Harrison a frappé fort avec ce triple album
produit par Phil Spector qui a remporté un gigantesque succès public et
critique.
La nouvelle masterisation apporte un vrai
plus : en atténuant la reverb, la voix de Harrison semble moins perdue dans le mix et les morceaux gagnent en dynamique.
Voilà de quoi donner une deuxième jeunesse aux classiques que sont "My Sweet Lord", "Isn't It A Pity", "Wah-Wah" et "All Things Must Pass".
Quand aux inédits, ils raviront les fans car ils sont issus des 2 premiers jours d'enregistrement. L'occasion de découvrir quelques versions acoustiques épurées ou de premières ébauches d'arrangements.
Et pour finir : la sortie sur Apple TV de l'excellente série "1971: The Year That Music Changed Everything" a été l'occasion de découvrir ou de redécouvrir quelques albums de cette année-là, devenus des classiques du rock.
T Rex - "Electric Warrior" avec le toujours excellent "Get It On"
Marvin Gaye - What's Going On et l'indémodable "Mercy Mercy me"
The Rolling Stones - Sticky Fingers avec l'émouvant "Wild Horses"
The Who - Who's Next, le groupe au sommet avec l'apport novateur de synthés
The Doors - L.A. Woman, dernier album de Jim Morrison avec "Rides On The Storm" en clôture
Bowie - Hunky Dory, difficile de choisir un morceau sur cet album qui déborde de pépites !
Le groupe britannique The Coral revient cette année avec un album
concept, sorte de guide touristique de l'île fictive de Coral Island.
Le disque se compose de deux parties, une première, pop et relevée,
et une deuxième, plus sombre et psychédélique, le tout
entrecoupé d'interludes vocaux.
Dans les deux cas, c'est une totale réussite, le groupe nous
immergeant dans une ambiance et des arrangements qui sonnent très
rock du début des 70's (guitares acoustiques, électriques, orgue)
avec un sens mélodique implacable comme sur "Vacancy", "Lover
Undiscovered" et le magnifique "Mist On The River" ...
Half Moon Run - Inwards & Onwards
Le trio canadien, très prolifique ces derniers temps, revient en
2021 avec un EP de 6 titres. On y retrouve toujours, avec bonheur, ce
travail hyper soigné sur les harmonies vocales, véritable point fort
du groupe.
Côté compo, petite surprise car, dans les arrangements et parfois
dans la manière de chanter, on croirait les titres sortis d'un
Radiohead période "In Rainbows" (pas dégueux donc)
notamment sur "Fxgiving" et "It's True".
Un EP qui donne peut-être le départ vers une nouvelle direction pour
le groupe.
London Grammar - Californian Soil
Beau et sombre, porté par une voix splendide, le dernier opus de
London Grammar est dans la lignée de leur 1er album "If You Wait",
succès surprise mais mérité de 2013.
La patte du groupe est immédiatement identifiable dès les premières
chansons ("Californian Soil", "How Does It Feel") : sobriété,
piano, touches électro-pop et de belles envolées lyriques comme sur "All My
Love".
Un album qui confirme le talent du groupe indie-pop.
Led Zeppelin - Led Zeppelin III
On termine avec un album culte, classique parmi les classiques, le troisième album de Led Zeppelin, pionniers du rock aux guitares saturées. Un son inimitable, des guitares parfaites (aussi bien acoustiques qu'électriques), une prestation vocale impressionnante et une pléiade de tubes : "Immigrant Song", "Friends", "Celebration Day" et surtout "Since I've Been Loving You", sommet de l'album (et du groupe tout simplement), enregistré en condition de live (y compris l'incroyable solo de guitare).
Sorti
en mars 1970, l'album "Déjà Vu" est très rapidement devenu la
BO de toute une génération de jeunes bercés par la culture hippie
et pacifiste de Woodstock. Au fil des ans, il est resté une
référence et est toujours aujourd'hui un album légendaire.
Il
faut dire que l'affiche est plus qu'alléchante avec Graham Nash,
Stephen Stills, David Crosby et Neil Young alors au sommet de leur
art. Et même si dans les faits, problème d'egos oblige, la
collaboration entre les 4 artistes n'a pas été facile, l'album
regorge d'un florilège de tubes ("Almost cut my hair",
"Helpless", "Our house" pour ne citer que ces 3
là) alternant riffs pêchus et ballades lancinantes sur des
harmonies vocales belles à tomber, le tout dans une
ambiance pop-folk sur des textes contestataires.
A
l'occasion de ses 50 ans, l'album ressort en version remasterisée
agrémentée de nombreux inédits, demos et versions alternatives.
Un
vrai bonheur qu'il ne faut pas bouder.
Metronomy
- The English Riviera
Pour
fêter les 10 ans du disque qui leur a permis d'exploser au niveau
international, le groupe Metronomy ressort "The English Riviera"
avec en bonus 6 titres inédits qui, sans être au niveau du reste de
l'album, possède ce je-ne-sais-quoi de pop-cool immédiatement
identifiable comme sur "Friends". C'est aussi l'occasion de réécouter ce chef d'oeuvre
cultissime avec les tubes "The look", "The bay"
et "Everything goes my way".
McCartney
III Imagined
Si
la compil hommage à un artiste, avec des covers de musiciens divers
et variés, est une pratique somme toute assez courante, l'exercice
ici est moins banal.
Cette
fois c'est un album entier qui est repris et qui plus est le dernier
album, sorti quelques semaines plus tôt et dont on ne dispose donc
pas encore du recul nécessaire pour savoir quels classiques vont
s'en dégager.
A
ce petit jeu, tous les artistes associés au projet s'en sortent
plutôt bien, soit en remixant un titre, soit en le réinterprétant
complètement, au point qu'on a l'impression de découvrir un nouvel
album.
Mentions
spéciales à Dominic Fike pour "A kiss of venus" et Ed
O'Brian sur "Slidin'" qui réussissent véritablement à
donner un nouveau souffle à ces morceaux.
3 ans après son premier album, le groupe français L'impératrice
revient. Dès les premiers morceaux, on retrouve avec plaisir
l'ambiance pop-disco du groupe, basse qui groove, synthé et guitare
funk.
Si, au niveau du son, on navigue en territoire familier, le disque
s'avère plus intime et personnel que leur précédent opus à travers
des paroles en français à l'écriture parfaitement maîtrisée.
La chanteuse nous amène dans son doux chagrin avec des textes à la
signification obscure, jouant volontairement sur les mots. Elle se
justifie même dans la chanson "L'équilibriste" : J'ai fait l'amour à
mes névroses / Je les ai couchées sur la page / Dessus dessous /
C'est un couplet que je compose / Mais mis bout à bout / C'est joli
mais c'est flou / Les rimes on s'en fout / J'ai peur de trop forcer
la prose / Je ne sais pas parler de tout
L'album se termine par un hommage à Berger (et aussi un peu
aux Beatles) avec la reprise de "Tant d'amour perdu" qui nous
rappelle que lui aussi savait faire groover la chanson française.
Raphaël - Haute Fidélité
On ressort de la première écoute de cet album avec une impression
d'étrangeté. Enregistré en home-studio, le chanteur n'a pas fait
dans la facilité : on est loin du classique couplet-refrain et les
textes résonnent comme des cadavres exquis.
Il faudra plusieurs écoutes pour apprécier cet univers, sa beauté et
sa complexité un peu élitiste, ce son rock ; plusieurs écoutes pour repérer ces
paroles un peu floues mais dont chacun saura s'approprier le sens et
qui au final touchent au but.
Entouré par des invités talentueux (Arthur Teboul de Feu! Chatterton
sur plusieurs morceaux, Clara Luciani, Pomme...), ce disque est une
excellente surprise.
King Gizzard & The Lizard Wizard - L.W.
Le groupe de rock psychédélique sort son 17ème album en à peine 10
ans quelques mois après "K.G." dont il est la suite directe. En plus d'être extrêmement productifs, les
australiens sont de véritables touche-à-tout (rock progressif, folk,
jazz, soul, metal). Sur cet album, ils ont eu la bonne idée de se faire fabriquer des
guitares avec des décalages de case par quart de ton (au lieu de demi-ton) ce qui permet de composer des musiques dont l'oreille
occidentale n'est pas coutumière. Et pour le coup, le résultat sonne
rock garage oriental !
Aussi surprenant que ça paraisse, l'album est au final très
accrocheur grâce à ce mélange original et, sur certains morceaux,
les deux mondes sont en totale symbiose, principalement lorsque la
mélodie du chant arrive à s'éloigner de celle des guitares comme sur
"Supreme Ascendency" et surtout sur l'incroyable "Static
Electricity".
On ne peut qu'être admiratif devant tant d'audace même si on sent
que, en prenant plus leur temps, le groupe pourrait sortir des
disques encore meilleurs. Mais on ne peut pas quand même leur reprocher d'avoir choisi l’originalité et la
spontanéité comme credo .
Lennon - Plastic Ono Band
En 1970 sortait le premier véritable album solo de John Lennon,
quelques mois après la séparation des Beatles. D'une beauté crue,
simple et sans orchestration superflue (guitare, basse batterie et
piano tenus principalement par lui et ses amis Ringo Starr et Klauss
Voorman), cet album allait permettre à Lennon d'exorciser sa peine
et ses désillusions : la mort de sa mère, le star system, les hiérarchies sociales ... Et bien sûr son amour pour Yoko. Tout
juste sorti d'une thérapie par le cri, les textes et
l'interprétation du chanteur sont poignants, vous prennent aux
tripes et en font le meilleur album de l'ex-Beatles et tout
simplement un des meilleurs albums pop-rock.
Un peu plus de 50 ans après sa sortie, Yoko nous en ressort une
version "Ultimate Mixes" qui n'apporte pas grand chose par rapport à
la version originale, augmentée des singles "Give peace a chance",
"Cold turkey" et "Instant Karma!" enregistrés à la même période mais
qui n'ont rien à voir avec le projet libérateur de l'album.
Tout l'intérêt de cette réédition réside dans les nombreuses prises
alternatives et les en particulier les "Evolution Mixes" qui
permettent de découvrir l'évolution de chaque morceau et nous plonge
au coeur de l'enregistrement grâce aux multiples discussions en
studio entre les musiciens sur l'interprétation ou la direction à
prendre.
Un vrai régal pour les fans !
On n'en parle pas trop : La Femme - Paradigmes - Alors que c'est pourtant toujours à peu près
la même recette (ou peut-être parce que c'est toujours la même
recette justement), on n'accroche pas plus que ça au dernier album du groupe
qui semble s'être encore un peu plus perdu dans le second degré.
Le
groupe de dandys parisiens (et moustachus) revient avec un troisième
album, hommage au monde d’avant. Au monde d’avant le covid, au
monde d’avant les smartphones, au monde des relations humaines plus
simples et plus investies.
L’univers
rock et électronique du groupe est encore une fois transcendé par
le chant si caractéristique du chanteur Arthur Teboul et surtout par
des textes d’une qualité rare en France qui amènent l’auditeur
dans des émotions où espoir, révolte et désillusions
s’entremêlent comme sur l’extraordinaire "Ecran total" qui amène son
titre à l’album.
Weezer :
OK Human
Alors
que le groupe américain a annoncé un album 100 % Métal pour
cet été, Weezer a surpris tout le monde en sortant "OK Human", un
magnifique hommage à la musique d’avant (et un clin d’œil, pour le titre, au "OK Computer" de Radiohead).
Pendant
que, confinement oblige, la musique actuelle fait la part belle aux
machines, boîtes à rythmes et synthés, qui permettent
d’enregistrer en grande partie en solo, "OK Human" prend tout le
monde à contre-pied. Ici tout est acoustique : piano, guitare,
batterie et surtout une prédominance d’un véritable orchestre
symphonique. Ajouté à cela des choeurs en harmoniques façon Beach
Boys et on se croirait téléportés en 1967 dans la musique des
Beatles.
Les
compositions ne sont pas en reste avec des mélodies entraînantes
(sur des textes souvent très drôles qui se moquent des travers du
mode de vie occidental actuel) qui vous feront reprendre en chœur
les chansons dès la deuxième écoute.
Une
vraie réussite, un bon bol d’air, un anti-dépresseur, qui fait un
bien fou dans le contexte actuel.
Thylacine :
Timeless
Après
la musique des années 80 le mois dernier avec "OVNI(s)", Thylacine
rend un hommage encore plus lointain avec son album Timeless. Le
français reprend en effet des grands airs de la musique classique
et, loin de se contenter de simplement remixer ou ajouter des beats
électroniques, il se réapproprie complètement les morceaux en les
faisant entrer dans son univers synthétique. Samples, Moog, basse,
batterie électronique, Thylacine complète, réinvente avec
délicatesse, sans jamais en faire trop, en mettant à chaque fois en
valeur l’œuvre classique.
Toujours
aussi sophistiquée et élégante, leur pop trouve néanmoins une
nouvelle orientation. Fini le spleen des premiers albums, avec "Sand"
le groupe se découvre une cool attitude à laquelle il ne nous avait
pas habitué : une basse qui groove, des touches de boîte à
rythmes, des arrangements où les synthés sont plus présents et
surtout l’utilisation (peut-être un peu trop systématique) de
voix de tête au chant. Même si les fans de la première heure
pourront regretter cette reconversion, les compositions du groupe
sont toujours aussi irrésistibles comme "On a roll", "You won’t come
around" et "Losers".
Arlo
Parks – Collapsed in Sunbeams
Musicienne
et poéte, la britannique Arlo Parks vient de sortir son premier
album "Collapsed in sunbeams". Mélange de pop, rock, hip-hop et jazz,
le disque est un petit bonheur de mélancolie et d’espoir porté
par la voix très soul de la chanteuse. Des compositions qui font
mouche que ce soit grâce à la profondeur des arrangements ou par la
sincérité des mots.
Thylacine
– OVNI(s)
Si
vous n’avez pas encore regardé OVNI(s), la dernière mini-série
de Canal+, courez-y !
Non
seulement la série elle-même est un bijou d’humour et de
nostalgie de la fin des 70’s où chaque plan vous rappelle
forcément des souvenirs d’enfance (que ce soit avec les objets du
quotidien, les fringues, le vocabulaire ou les programmes TV) mais,
en plus, la BO, composée et dirigée par le groupe Thylacine, est
une pure merveille vintage. A grands coups d’arpeggiator de
synthés so 70’s et de réadaptation de classiques de l’époque
(Jarre, Cerrone…), le groupe a réussi à créer une ambiance
sonore sans qui la série aurait beaucoup moins de charme. Une BO à
écouter pour replonger avec plaisir dans cet univers.
Après
plus de 30 ans de carrière, quel plaisir de constater que les
allemands de The Notwist sont toujours aussi innovants. La preuve
avec leur dernier opus "Vertigo Days", un entrelacement complètement
fou et hétéroclite de chansons, d’instrumentaux, dans des styles pop, électro,
psychédélique, rock indé… Et parfois tout ça dans le même
morceau ! Ce qui est assez surprenant c’est que l’album reste
malgré ça très cohérent, tout en équilibre. Il s'en dégage
quelques pièces maitresses comme "Loose Ends", "Into Love / Stars" ou
"Exit Strategy To Myself". Un régal, à écouter absolument au casque
pour découvrir toutes les subtilités et les richesses des
arrangements.
Fontaines
DC – A Hero’s Death
Etiqueté
post punk à la sortie de le premier album "Dogrel", le groupe
irlandais Fontaines DC est revenu en 2020 avec un deuxième album "A Hero’s
Death" beaucoup plus pop. La voix grave et traînante du chanteur évoque une ambiance
new wave 80’s mais les guitares et les chansons mid-tempo un peu
dépressives ramènent les morceaux dans un registre résolument
rock. Entrainantes ou entêtantes, les chansons finissent par
accompagner vos pensées dès la première écoute comme le single "I
don’t belong".
Other
Lives – For Their Love
Le
groupe américain Other Lives revient avec un album tout en grâce.
Pop-folk soignée, voix grave, arrangements de cordes et de chœurs... tout ici est élégance. Ajouté à cela un grand soin
apporté aux rythmes et leurs variations ainsi qu’une tripotée de
tubes potentiels comme "Lost Days", "We wait" ou "Cops" (avec ses sonorités
à la Arcade Fire), vous obtenez un album particulièrement prenant.
Goat
Girl – On All Fours
Groupe
anglais entièrement féminin estampillé post-punk à la Libertines,
Goat Girl change de cap avec "On all fours", un album pop synthétique. Guitares aux
sons clairs, synthés et harmonies vocales sur des voix trainantes, le groupe
ne révolutionne pas le genre mais nous offre un album agréable et
entraînant.
On est fin janvier mais il n’est
pas trop tard pour terminer les restes du réveillon : quelques
chroniques de disques sortis en 2020
Paul McCartney : III
Sir
Paul McCartney nous a fait une surprise en fin d’année, la sortie
d’un disque enregistré totalement seul pendant les semaines de
confinement. Un petit évènement qui prend de l’importance quand on
découvre que Paul inscrit ce disque dans la suite des deux autres
opus enregistrés en solo durant sa carrière : McCartney I en
1970 après la séparation des Beatles, et McCartney II après sa
séparation avec les Wings.
Autant
dire que ce McCartney III était très attendu. Verdict : c’est
du pur McCartney avec une voix un peu usée par l’âge mais un sens
mélodique intact. Les chansons sont assez dépouillées mais ce
dépouillement devient un atout tant on a l’impression d’avoir le
privilège d’assister à un petit concert privé à la maison. Un
album pas forcément inoubliable mais très charmant en résumé.
Fast
Friends : Domestic Eyes
Fast
Friends, groupe parisien qui s’est fait connaître en 2018 revient
dans l’actualité avec son tout premier album Domestic Eyes. Un
disque comme on les aime : des morceaux à la structure et aux
mélodies très pop mais qui baigne du début à la fin dans une
ambiance et une identité musicale douce, mélancolique, cohérente et originale.
Population
II : A la O Terre
Prenez
King Crimson et faîtes les chanter en français, vous obtiendrez
Population II. Le groupe canadien réussit donc ce mariage assez
improbable de rock progressif du début des 70’s avec la langue de
molière (comme on dit). Et, contre toute attente, la sauce prend bien.
Il faut dire que musicalement, sons, effets et envolées oniriques
sont à la hauteur de leurs ambitions comme sur cet extrait Ce n’est
rêve:
Thundercat :
It is what it is
Le
bassiste Thundercat revient avec un nouvel album "It is what it is".
Entouré d’une pléiade d’artistes aux origines diverses (rap,
jazz, pop, R’nB), le disque est à mi-chemin entre jazz pop et
funk. Un régal !